Championnat de France, un goût de Classic Loire-Atlantique

Crédit photo DirectVelo

Crédit photo DirectVelo

La scène et le décor resteront absolument identiques, mais la pièce et ses acteurs seront différents. Le théâtre du Championnat de France 2019, les amateurs de la Classic Loire-Atlantique (Coupe de France Pro) le connaissent déjà par cœur. Et pour cause, le circuit de la Haye-Fouassière sera identique au mètre près. Dans ces conditions, avoir déjà évolué en course sur ce tracé constitue-t-il un avantage notable ? ''Je pense que cela peut être une toute autre course en raison des enjeux. C'est un Championnat de France, donc on sera entre Français. Les coureurs ne seront pas les mêmes. Tout dépendra de la tactique des équipes, mais ça risque d'être différent'', explique Yohan Gène à DirectVelo au cours de la reconnaissance du circuit organisée par la FFC.

« DES SIMILITUDE AVEC LA CLASSIC »

Dans le vignoble nantais, les grappes de coureurs seront pressées d'en découdre. Mais pour parvenir jusque dans la dernière ligne droite, les protagonistes de ce Championnat national devront venir à bout de la distance (252 km). De longs kilomètres qui risquent d'user les organismes. ''La course peut avoir des similitudes avec la Classic Loire-Atlantique de cette année où des coureurs ont été distancés après l'enchaînement des bosses, sur la partie exposée au vent. Ça sera usant. Ça va se faire par l'arrière parce que des coureurs vont exploser au fil des tours. Mais ça sera beaucoup plus long'', reprend le sociétaire de la formation Total Direct Énergie, 71e de l'épreuve cette saison. 

Pour Lorrenzo Manzin, également présent sur l'épreuve en 2019 et 23e à l'arrivée, le collectif occupera un rôle primordial dans la quête du convoité maillot bleu-blanc-rouge. ''Ça sera quelque chose d'hyper important. Une équipe bien organisée peut créer la différence comme c'est le cas sur la Classic'', explique-t-il. Yohan Gène, dont la formation a déjà pris les choses en main sur ce même circuit, le rejoint dans cette analyse. ''Le placement sur ce circuit est important. Quand on roule, on est plus avantagé qu'au milieu du peloton où l'on prend toutes les relances'', continue-t-il.

« UN COUREUR TRÈS FORT REMPORTERA LA COURSE »

Les éléments naturels s'inviteront sans doute dans les coulisses de ce Championnat. S'ils sont présents, ils joueront un rôle important. Voire décisif. ''Ici, le vent influence la course, ça sera exigeant'', souffle le sociétaire de Vital Concept-B&B Hôtels. Ainsi, sur le même circuit, ce Championnat de France aura bel et bien un petit air de ressemblance avec la Classic Loire-Atlantique puisque les points-clés de l'épreuve resteront les mêmes. ''En haut de Saint-Fiacre-sur-Maine, il y a une relance, et s'il y a vent de côté en haut, ça fait des cassures. Le coup peut sortir ici'', explique Yohan Gène. Ce carrefour stratégique, Lorrenzo Manzin le connaît par cœur. ''Ça se fait en deux temps. L'approche des bosses s'effectue sur des petites routes où tout le monde s'accroche. Ensuite, ça monte super vite. C'est vraiment la partie à découvert où le peloton se casse''.

Impossible de prédire le dénouement de ce Championnat de France 2019. Si la Classic Loire-Atlantique peut servir de modèle, effectuer une prévision de scénario s'avère être un périlleux exercice. ''C'est un peu comme la Classic, il y a plusieurs schémas de course qui peuvent se produire. L'an passé, il y a un coureur qui a résisté au peloton et cette année, il y a eu un sprint à une dizaine de coureurs'', souligne Lorrenzo Manzin. Une chose semble pourtant sûre et évidente. ''Un coureur très fort remportera la course''.

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Yohann GÈNE
Portrait de Lorrenzo MANZIN