Grégory Baugé : « Une surprise, non mais une déception »

Crédit photo Bettini - uec.ch

Crédit photo Bettini - uec.ch

Les sprinteurs de l'équipe de France repartent de Milton avec cinq billets pour les Jeux de Paris. Trois pour les hommes grâce à la qualification de la vitesse par équipes et seulement deux pour les femmes (pour la vitesse individuelle et le keirin) après l'élimination du trio de la vitesse (lire ici). Grégory Baugé, l'entraîneur national, revient pour DirectVelo, sur cette dernière manche de la Coupe des Nations.

DirectVelo : Est-ce que la non-qualification de l'équipe féminine est une surprise ?
Grégory Baugé : Une surprise, non mais une déception. On savait ce qu'on avait à faire depuis le Mondial raté de Glasgow (9e). On a vu qu'au Championnat d'Europe et en Coupe des Nations, on n'a pas su élever notre niveau.

« JULIE A FAIT CE QU'ELLE A PU AVEC SES QUALITÉS »

Après le Championnat d'Europe, tu as placé Julie Michaux au poste 1. Est-ce que ce changement a porté ses fruits ?
Pour Julie, le changement a été bien réfléchi. On s'était encore tiré une balle dans le pied au Championnat d'Europe (5e) et ensuite j'ai changé les postes. C'était la meilleure formule en se basant sur les qualités de chacune de nos filles mais ça ne l'a pas fait sur les trois Coupe des Nations. Julie a fait ce qu'elle a pu avec ses qualités.

Que retiens-tu de la victoire de Mathilde Gros en vitesse individuelle ?
Elle monte en puissance depuis le Championnat d'Europe, de compétition en compétition. Elle bat son record personnel sur 200 mètres (10"357). Au-delà de la victoire, il y a du mieux dans le domaine tactique. Elle va pouvoir avoir une préparation plus centrée même si la vitesse par équipes ne gênait pas sa préparation pour les autres disciplines.

« LE BUT ÉTAIT DE PRÉPARER UNE AUTRE COMPOSITION »

Chez les hommes, tu alignais une nouvelle composition avec Sébastien Vigier en démarreur à la place de Florian Grengbo. Pourquoi ce changement ?
Si aux JO, le démarreur n'est pas apte pour x ou y raisons, il faudra composer une autre vitesse par équipes. Déjà à Hong-Kong, j'avais essayé une autre composition (avec Melvyn Landerneau démarreur en qualification, NDLR). La qualification étant assurée, ça permet de faire des essais.

Les deux dernières sorties où la France a été battue par la Chine et le Canada sont-elles inquiétantes pour un espoir de médaille à Paris ?
Oui et non. À Hong-Kong, on alignait l'équipe du Championnat du Monde et du Championnat d'Europe mais à Milton, on a testé, le but était de préparer une autre composition d'équipe. Il faut aussi tester des choses.

Les hommes n'utilisaient pas le dernier Look P24 mais le modèle T20, pourquoi ?
Ils ont voulu courir dans cette composition avec ce vélo.

DEUX COMPÉTITIONS AVANT LES JO

Quand vas-tu décider de la sélection ?
Ce n'est pas moi qui décide de la sélection, c'est la DTN qui la propose au CNOSF qui décidera. Mon travail est de tout remettre à plat, de présenter les performances en terme de chrono depuis les Jeux de Tokyo. La sélection devrait être connue à la fin du mois de mai.

Quelle est la suite de la préparation des coureurs ?
On va se caler un peu plus précisément. On part en fin de semaine prochaine au Portugal pour un stage aérobie. Il y aura le Grand Prix de Hyères (25-26 mai) et probablement celui de Gand (28-30 juin) et le stage terminal aura lieu à Roubaix.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Grégory BAUGÉ