Située à 1178 mètres d’altitude, la station du Larmont accueillait ce dimanche, pour la deuxième fois, l’arrivée du Tour du Doubs. Mais le brouillard très épais de 2023 a laissé place cette fois-ci à un magnifique soleil. “Ça partait bien avec le beau temps”, commence Jean-François Ducrot, l’un des deux organisateurs de l’épreuve Coupe de France FDJ. Mais la course a été très vite perturbée par une chute dans un faux-plat descendant, quelques minutes après le départ réel. Trois coureurs de Kern Pharma sont touchés, dont Pau Miquel héliporté vers l'hôpital de Besançon. “C’était une chute assez grave. Les médecins et les ambulances étaient mobilisés, pour la sécurité des athlètes nous étions obligés de neutraliser la course. Ça faisait un moment qu’on cherchait des solutions par téléphone. Le problème d’une course de vélo, c’est qu’on n’est pas sur place. On continuait d’avancer alors que la chute était derrière nous. Il fallait gérer le problème à distance. Mais tout le monde a bien réagi et les équipes ont été compréhensives”.

Arrêtés dans un premier temps, les coureurs ont rejoint en cortège le sommet du 2e GPM, au kilomètre 51 à Belleherbe, avant un second départ. “Ensuite, il y a encore un peu de stress puis après on voit qu’il y a du monde dans les villages et au Larmont. Il ne faut pas mettre que ça en avant, on a eu une belle course”. Et le résultat comble Jean-François Ducrot. “Lenny (Martinez) a été licencié dans la région, au CC Varennes-Vauzelles. C’est un super beau vainqueur, c’est l’homme du début de saison avec quatre victoires. Clément (Berthet) est du Jura, vit dans le Doubs et c’est le compagnon de Juliette Labous, licenciée au VC Morteau-Montbenoît”. Et il arrive même à trouver un lien pour le 3e, José Manuel Diaz. “La Franche-Comté a été espagnole !”, se marre-t-il.

« LE POSITIONNEMENT N'EST PAS MAUVAIS »

Depuis trois ans - sauf en 2022 -, le Tour du Doubs se dispute après la Classic Grand Besançon Doubs et le Tour du Jura, deux épreuves organisées par les frères Monrolin. Et il ne faut pas chercher de rivalité entre les deux organisations. “On travaille bien avec Laurent, Didier et leur équipe”, assure le co-organisateur du Tour du Doubs, Fabien Vardanéga. Depuis l’an passé, la course habituellement organisée en été, juillet puis septembre, se tient donc mi-avril. “Quand on voit le palmarès des trois jours, on a des coureurs capables de briller sur des Grands Tours, donc il y a une vraie pertinence. Le positionnement n'est pas mauvais”.

Ce dimanche, le Tour du Doubs a pour la première fois bénéficié d’une couverture télé. “C’était une nouvelle étape de franchie, une étape importante. C’est l’une des raisons pour laquelle on n’a pas changé de parcours cette année. Il a eu du succès l’an dernier et c’est aussi car on a mis beaucoup d’énergie pour mettre en place ce premier live”, dit Fabien Vardanéga. “Les premiers retours sont plutôt bons, rapporte Jean-François Ducrot. C’était un axe de progression. On essaie toujours de trouver des solutions pour améliorer notre épreuve”. Jusqu’à avoir demandé le soleil cette année.