Pays de la Loire : « Du positif et une petite pointe d’amertume »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Ce dimanche, le comité Auvergne-Rhône-Alpes présent sur les routes du Tour de l’Avenir a vécu un grand moment avec la prise de pouvoir, au classement général, de Jordan Labrosse, lequel va arborer la tunique jaune fluo de leader tout au long de la quatrième étape. Du côté de l’autre comité régional présent sur l’épreuve, les Pays de la Loire, on est également passé tout près d’un très gros coup, puisque Baptiste Vadic a remporté le sprint du peloton, juste derrière le trio de tête, et pouvait donc légitimement rêver de remporter l’étape. DirectVelo fait le point avec le directeur sportif de l’équipe, Morgan Lamoisson, après trois premières étapes importantes pour le collectif des jaune-et-bleu.

DirectVelo : Comment se passe le Tour de l’Avenir du comité jusqu’à présent ?
Morgan Lamoisson : Pour le coup, on visait surtout la première partie de ce Tour de l’Avenir. Ce sont les étapes qui nous correspondent le mieux. On avait donc à cœur de bien commencer. Ça a été chose faite dès le prélude avec une quatrième place et, surtout, un très beau temps, au-delà de la place. C’était très satisfaisant. La première étape a été un peu compliquée car il fallait se faire sa place. Avec un maillot régional, on n’est pas très connus ni reconnus… Par rapport à certaines nations… Hier (samedi), on était déçus car Baptiste (Vadic) était bien placé pour le sprint mais il a été gêné par une chute. Il avait quand même fait 14e alors on avait pris l’option de tout faire pour lui aujourd’hui (dimanche).

Et vous avez failli décrocher le gros lot !
C’est la preuve qu’on a bien fait de tout miser sur lui. Mais ce qui est dommage, c’est que l’on savait que ça allait être une course de mouvements une fois arrivés sur le circuit et que les trois coureurs sortis dans le final ont parfaitement jouer le coup. On s’est retrouvés à jouer la quatrième place et Baptiste a réglé le peloton… Il y a du positif et une petite pointe d’amertume. Il y avait la possibilité de jouer, au moins, un podium, et sans doute aussi de prendre le maillot blanc de meilleur jeune. C’est Jordan Labrosse qui a le maillot finalement. Mais pour nous, c’est quand même clairement encourageant.

« COUP DE CHAPEAU À EUX »

Car il reste des étapes intéressantes à venir dès ce lundi !
Il nous reste trois étapes pour jouer quelque chose. Ensuite, on fera le job mais ce sera quand même plus dur en montagne. On va donc rester bien mobilisés jusqu’à Oyonnax, puis on verra. Ce qui est sûr, c’est que Baptiste (Vadic) est vraiment en forme alors on n’hésitera pas à se remettre à son service si nécessaire.

Cette arrivée à la Trimouille représentait donc, selon toi, l’une des plus belles opportunités de ce Tour de l’Avenir pour le comité ?
Clairement, quand on regardait le classement général, ça se jouait à la place. L’arrivée était intéressante pour Baptiste (Vadic) et en plus, il était près de chez lui. Tous les voyants étaient donc au vert. Malheureusement, on a eu trois bons coureurs à l’avant. Il fallait être costaud et ils l’étaient. Honnêtement, coup de chapeau à eux car ce n’était pas facile à réaliser. Mais oui, de notre côté, il y a une pointe de frustration mais ça montre qu’on a toute notre place sur le Tour de l’Avenir.

« ON FAIT LES BONS CHOIX »

Tu as évoqué la quatrième place de l’équipe lors du prélude. Que visera le collectif lors du chrono par équipes de mardi prochain ?
C’est un exercice que l’on affectionne, on a ce chrono dans un coin de la tête. Mais on va d’abord avoir une étape casse-pattes et qui nous correspond bien ce lundi, à la veille de ce chrono. Je saurai donc plus précisément ce que l’on peut espérer mardi en fonction de l’étape de ce lundi. Car si les gars sont à la bagarre, et je le souhaite car c’est encore une belle opportunité pour nous, alors il manquera peut-être un peu d’énergie le lendemain pour le chrono. Disons que si on est dans les sept premiers, ce serait déjà une grosse performance. Un Top 5 sur le chrono, encore une fois, serait vraiment incroyable.

Sur ce Tour de l’Avenir, c’est pratiquement une équipe du Vendée U que tu fais évoluer face aux plus grandes sélections mondiales. Qu’est-ce que ça représente pour toi et le club ?
Dès que j’ai su que le grand départ allait se tenir en Vendée, j’ai sauté sur l’opportunité. On a la chance d’avoir le comité qui nous a suivis et qui a appuyé cette candidature. Pour ce qui est de la sélection, c’est vrai que seul Victor Bohal ne fait pas partie du Vendée U mais honnêtement, on aurait souhaité mixer un peu plus l’équipe si possible. On voulait emmener un coureur du Team U Nantes Atlantique mais le président du jury nous l’a refusé (les coureurs de Conti ne sont désormais plus autorisés à courir pour une sélection régionale, NDLR). C’est un petit regret, quand on sait que dans ce même peloton du Tour de l’Avenir, il y a des coureurs du WorldTour… Pour le reste, les six qui sont présents l’ont bien préparé. C’est d’ailleurs pour ça qu’on était un peu plus en retrait ces derniers temps. On est plutôt content car j’ai le sentiment que depuis le début de saison, on fait les bons choix et ça tourne bien. Ça permet à nos coureurs de bénéficier de l’expérience de la plus grande course amateur. Je sais qu’on ne pourra pas la faire tous les ans, mais ça avait déjà été le cas il y a quatre ans. Pour faire évoluer nos coureurs, il n’y a rien de mieux qu’un Tour de l’Avenir. Tant mieux pour nous. 

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