Julien Simon : « J’y suis allé au feeling »

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Quelle saison prolifique pour Julien Simon ! Déjà lauréat du Grand Prix du Morbihan (1.Pro) puis du Tour du Finistère (1.1) en mai dernier, le puncheur du Team TotalEnergies a triplé la mise en piégeant les sprinteurs, ce mardi, à l’occasion de la première étape du Tour du Limousin (2.1). À la suite d'une vive accélération placée peu après la flamme rouge, l’expérimenté coureur de 36 ans est parvenu à faire craquer le dernier coéquipier de Matteo Trentin, Alessandro Covi, lequel a  légèrement temporisé à un moment crucial. Son leader italien n’a ensuite plus eu le temps de rentrer sur le Français, malgré un sprint lancé de loin, Julien Simon s'imposant ainsi au nez et à la barbe des sprinteurs (voir classement). “Je savoure vraiment cette belle victoire. C’est une belle saison pour moi et on est dans une belle dynamique avec l’équipe. Le Tour du Limousin est déjà réussi. Si on perd le maillot, ce n’est pas grave. Pour le moment, on va profiter !”.

UN SCÉNARIO QU’IL AVAIT REMARQUABLEMENT ANTICIPÉ

Ce coup du kilomètre est d’autant plus beau que Julien Simon l’avait anticipé avant l’étape. “Je m’étais dit que si j’étais placé et que j’avais les jambes, je le tenterais”, explique-t-il auprès de DirectVelo, dans la zone d’arrivée. “Je ne pensais pas du tout gagner aujourd’hui (mardi). Au premier passage sur la ligne, j’ai pu analyser le final et je me suis dit que c’était propice aux purs sprinteurs. Mais j’avais donc quand même annoncé au briefing que si l’occasion se présentait, je tenterais le coup dans le faux-plat montant”, insiste celui qui a bien failli ne jamais pouvoir tenter sa chance. “En fait, à deux kilomètres de l’arrivée, (Biniam) Girmay est remonté et j’ai pris sa roue. J’ai réussi à me déporter à droite et personne n’a pris ma roue. J’ai vu que le coureur d’UAE était en train de se coucher, alors j’y suis allé au feeling. J’ai ensuite réussi à me rabattre pour prendre le chemin le plus court et ça l’a fait. Je me suis à bloc, j’étais cuit à mort, au lactique… Je n’ai pas levé les bras sur la ligne, j’ai tout donné jusqu’au bout”. Au culot, et sans pression. “Comme j’avais déjà gagné cette année, je considérais ne rien avoir à perdre. Il fallait tenter et se faire plaisir. J’avais encore de la force pour y aller. Dans les derniers mètres, c’était quand même dur, sur un effort au lactique. J’ai eu un peu peur que ça rentre”.

IL TOURNAIT AUTOUR AU LIMOUSIN

Souvent placé mais jamais gagnant jusque-là sur les routes limousines, Julien Simon a enfin réussi son coup sur la course par étapes qu'il a disputée le plus souvent dans sa carrière, à savoir dix fois depuis 2009. “C’est toujours sympa de porter un maillot jaune mais le plus important, c’est la victoire d’étape. C’est clairement une délivrance car c’est une course que j’adore et que j’ai fait énormément de fois. J’ai notamment été battu une fois d’un boyau par un Italien (Mauro Finetto, en 2014, NDLR)… J’ai fait plusieurs fois 2e et 3e… Je m’étais toujours dit que ce serait une consécration d’en gagner une ici car c’est une course qui me plaît. Je l’ai fait, c’est vraiment super”.  


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo

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