Manu Guérinel s'est découvert

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Avec son maillot fleurdelysé du comité d'Île-de-France, Manu Guérinel était un peu l'invité surprise de l'échappée royale des douze costauds du Championnat de France Espoirs, son premier rendez-vous national depuis qu'il a commencé le vélo. "Je ne m'y attendais pas du tout, loin de là. C’était déjà énorme pour moi de prendre l’échappée quand on voit les noms qu’il y avait", indique-t-il à DirectVelo. Même s'il a fait l'élastique plusieurs fois, il s'est accroché comme un mort de faim pour recoller à chaque fois jusqu'à devoir baisser pavillon dans les 25 derniers kilomètres, mais de finir tout de même dans le Top 15 (voir classement). "Je me suis accroché à chaque fois comme si c’était le dernier tour, pour ne pas avoir de regrets. Jamais je n’aurais cru tenir aussi longtemps avec eux. J’ai lâché une ou deux fois en haut des bosses puis je me suis arraché pour revenir sur eux, dans les descentes comme sur les parties roulantes juste avant de reprendre le vent de face".

LE VÉLO APRES LE ROLLER DE VITESSE

Le coureur de bientôt 19 ans a débuté le vélo en 2020, alors forcément, il n'a pas connu de saisons complètes. "Depuis j’enchaîne enfin beaucoup de courses". Avant le vélo, il pratiquait le roller de vitesse. "Le vélo faisait partie de mon entraînement. Alors avec mes frères, on s’est posé la question de tenter le cyclisme. Depuis, ça nous plaît vraiment, on adore ça". Il a rejoint le VC Etampes et son maillot blanc et bleu tout comme son petit frère Mathis qui s'illustre aussi chez les Juniors et s'est classé 2e du Tour de la Martinique.

Manu Guérinel a débuté la saison en 3e catégorie. "Je suis monté en 2 et à la fin de l'année, je serai en 1ère. J'ai gagné six courses, les deux premières en 2, une en 3 avant trois nouvelles en 2. J'ai gagné des courses importantes en Île-de-France, c'est comme ça que j'ai gagné ma sélection pour le Championnat de France". Il faut dire qu'il a un emploi du temps plutôt chargé. "J'étais en prépa première année à Polytech Sorbonne Paris. C’était aussi bien que je reste en 2-3 cette année".

« JE MANQUE ENCORE DE KILOMÈTRES »

Pour préparer son premier rendez-vous tricolore, il est parti loin de Paris. "J’étais dans les Alpes pour faire un peu de montagne mais aussi dans le Sud pour enchaîner les kilomètres. C’est ma première vraie saison de vélo, je manque encore de kilomètres et de dénivelé, il fallait prendre de la caisse avant le Championnat". Et ce mercredi après-midi, il s'est même découvert des qualités qu'il ne soupçonnait pas. "Je suis plutôt un sprinteur car la plupart de mes victoires ont été gagnées au sprint. Mais j’ai découvert que je pouvais accompagner les grands sur des circuits comme celui d'aujourd’hui".

Le 17e du Grand Prix de la Sologne des Etangs n'a pas d'idée sur la suite de sa saison. "Je ne me cantonne pas seulement à des circuits en Île-de-France. J’ai de la famille un peu partout donc j’essaye de courir aussi en province", précise-t-il. Et pour l'an prochain ? "J’espère rentrer dans une plus grosse structure, j'ai déjà des contacts".

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