Finlay Pickering : « Je ne me rends pas encore compte »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Après avoir pris les commandes à la suite de sa victoire en haut de la Super Planche des Belles Filles, Finlay Pickering n’a plus lâché son maillot jaune et blanc de leader du Tour Alsace (voir classement). Il n’a pas été non plus inquiété, durant ces deux derniers jours. Le coureur de la Groupama-FDJ Continental n’a pas eu le temps de trembler, et s’adjuge la course 2.2 dont le palmarès est truffé de futurs professionnels. Avec, en conclusion, la victoire de son compatriote Samuel Watson. Seulement Espoir 1, le Britannique est revenu avec DirectVelo sur ce succès de marque, son premier dans la catégorie, sa place dans le collectif de la Conti française, et les ambitions qui s’ouvrent à lui.

DirectVelo : Que représente cette victoire au général du Tour Alsace pour toi ?
Finlay Pickering : Ça représente beaucoup. C’est une course à la maison pour l’équipe, je pense que c’était un gros objectif du directeur sportif qu’on gagne cette course. De grands coureurs britanniques ont gagné ici avant moi et gagner une course comme ça pourra, je l’espère, me placer parmi les bons coureurs britanniques. Je ne me rends pas encore compte de tout ce que ça signifie de gagner le général mais je pense que je vais vraiment comprendre dans les jours à venir.

Le premier jour, tu avais roulé pour Reuben Thompson et tu avais perdu quelques secondes. Avais-tu pensé pouvoir être le leader à ce moment-là ?
Je suis ravi de travailler pour les autres gars de l’équipe, peu importe qui c’est. Si on me dit de rouler pour l’un d’entre eux, je le ferai jusqu’à ce que je sois lâché. Si j’abandonne, alors ils abandonneront aussi. Je dois montrer le même respect et l’amour dont eux font preuve. Ce n’est pas un problème de sacrifier une course pour quelqu’un de l’équipe. On travaille tous dur et on travaille tous ensemble, on est dans une super dynamique.

« JE N’ARRIVE PAS À LUI ÉCHAPPER »

Sur cette dernière étape, au vu du travail fourni par tes coéquipiers et la victoire d’étape obtenue par Samuel Watson, c’est une journée parfaite...
Oui vraiment, c’était une manière parfaite de finir ce Tour Alsace. Nous avons dû nous battre dur pour faire en sorte que l’échappée nous convienne. On a eu de la chance pour ça. Ça nous a facilité la vie. Joe (Joseph Pidcock, NDLR), Reuben Thompson et Laurence Pithie ont appuyé fort sur les pédales. Samuel m’a protégé toute la journée, il m’a replacé dans le peloton. Le fait qu’il gagne aussi, c’est vraiment du beau boulot.

Connaissais-tu déjà Samuel Watson avant de rejoindre l’équipe ?
Oui. Je cours depuis que j’ai douze ans environ donc j’ai passé beaucoup de temps avec les autres coureurs britanniques quand nous étions plus jeunes, dont Samuel. Je me souviens qu’on allait dormir chez Joe, Sam était là aussi. On passait du temps ensemble. Quand j’étais en Juniors j’allais voir Sam faire de la piste, il était en Espoirs. Sam habitait à 60 kilomètres de chez moi donc on n’a jamais été très loin. Je n’arrive pas à lui échapper en fait (rires).

« JE SERAIS RAVI DE RESTER »

Tu vas commencer à t’entrainer pour le Tour de l’Avenir maintenant ?
Je ne suis pas sûr d’y aller encore. On verra. Il y a des sélections nationales et des profils d’étapes très différents. Rob Donaldson, par exemple, est très fort et il y en a beaucoup des comme lui en Grande-Bretagne dans les Espoirs. Je prendrai ce qu’on me donnera. Mais ça serait génial d’y aller. Je préfère quand même courir avec le maillot de Groupama-FDJ.

Alors quelles sont tes attentes pour la suite de la saison ?
C’est difficile à dire. J’ai eu une saison assez compliquée et je ne m’attendais même pas à gagner. Je n’avais pas pu montrer quel type de coureur je peux être, maintenant j’y arrive. Ça me redonne de la confiance en moi. Je vais continuer de m’entraîner dur et j’espère pouvoir gagner de nouveau, même si je suis toujours content de travailler pour les autres.

Comment vois-tu l'année prochaine ?
Je ne sais pas. J’aimerais beaucoup rester à Groupama-FDJ, ça serait vraiment super. Ça va dépendre de s’ils me veulent encore. Pour moi, c’est la meilleure équipe pour les Espoirs donc ils peuvent sûrement avoir de meilleurs coureurs que moi. En tout cas, je serais ravi de rester à Groupama-FDJ.

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