Marlen Reusser voulait un chrono et elle l’a eu

Crédit photo A.S.O / Thomas Maheux

Crédit photo A.S.O / Thomas Maheux

Marlen Reusser l’avait annoncé en amont du départ du Tour de France : elle était déçue qu’il n’y ait pas une étape chronométrée sur l’épreuve cette année malgré la présence de huit jours de course. Qu’importe : la Championne d’Europe de l’exercice en titre a décidé de se livrer à un chrono improvisé, ce mercredi, lors de la quatrième étape du Tour de France pour finalement l’emporter en solitaire (voir classement). “Je regrette toujours qu’il n’y ait pas de contre-la-montre mais oui, j’en ai fait un aujourd’hui, en quelque sorte”, rigolait-elle en conférence de presse, sous les coups de 18h15, après en avoir terminé avec la zone mixte puis le contrôle anti-dopage. “Cela dit, ce n’est pas du tout la même chose, après avoir déjà passé des heures sur le vélo au préalable. L’effort reste différent”.

Toujours est-il que le plan a parfaitement fonctionné et qu’elle a su profiter du surnombre de sa formation dans le final pour apporter une première victoire d’étape à la SD Worx sur ce Tour de France, dans les rues de Bar-sur-Aube. “On voulait durcir la course. Le peloton n’était plus très bien organisé à partir du premier chemin de terre. Il fallait en profiter. C’était aussi l’occasion de mettre nos leaders du général dans les meilleures conditions possibles. Il fallait beaucoup de force pour le faire mais aussi de la réussite, bien sûr, car il n’était pas écrit que les autres filles me laissent partir mais ça a finalement été le cas”.

La voilà qui décroche ainsi, à 30 ans, le plus beau succès de sa carrière, elle qui n’a rejoint le haut niveau mondial qu’en 2019. “Je ne suis pas sûrê de m’être dit à quelconque moment que j’en serais capable un jour, pas même ce matin, je crois”, sourit la Suissesse lorsqu’on lui demande à partir de quel moment de sa carrière elle a réalisé qu’elle était capable d'accomplir de telles performances. “Mais il fallait bien essayer. On s’était dit que l’on devait tenter quelque chose. Il n’y avait plus que quelques filles devant et nous étions encore cinq de l’équipe alors on devait profiter de ce surnombre d’une façon ou d’une autre”. Alors que la formation néerlandaise est peut-être la plus solide et la plus complète du peloton de ce Tour de France sur le papier, Marlen Reusser est donc venue lui apporter un premier succès. Et il reste encore quatre étapes pour éventuellement remettre le couvert. 

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