Thomas Devaux : « Quand il y a plus de 2500 mètres de dénivelé… »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Et de deux pour Charvieu-Chavagneux IC ! Après Quentin Bezza la veille, c’est la grande carcasse de Thomas Devaux qui a pu se déployer sur la ligne d’arrivée de l’ultime étape du Tour du Pays Roannais pour offrir aux rose-et-noir un second succès d’étape ce week-end (voir classement). Il retrouve, ainsi, le chemin de la victoire après un printemps qui avait été particulièrement faste. Entretien.

DirectVelo : C’était une dernière étape très animée !
Thomas Devaux : Au départ de cette dernière étape, nous avions encore deux cartes à jouer au général avec Quentin (Bezza) et Axel (Chatelus). De mon côté, j’étais loin car j’avais foiré mon chrono puis j’ai fini dans le peloton à une minute, l’après-midi. On avait donc deux options pour le général et pour ma part, je comptais viser l’étape si j’étais dans un bon jour. Une fois arrivé peu après la mi-course, j’ai crevé. Je suis rentré puis les coureurs de Bourg-en-Bresse ont roulé. On est arrivé au pied du dernier col de huit kilomètres et je sentais que je pouvais accélérer.

« IL VALAIT MIEUX SE CONCENTRER SUR L'ÉTAPE »

Et tu es donc parti avec Tao Quemere…

C’était bien d’être avec lui car c’est un mec qui ne compte pas ses efforts. On n’a pas basculé loin du groupe de tête au sommet puis on est rentré en bas de la descente après l’avoir faite à bloc. On savait que Tao (Quemere) était le leader virtuel de la course et que j’étais à une minute de lui. Il restait quinze bornes et je savais que la fin était en faux-plat montant avec du vent de face. À partir de là, il valait mieux se concentrer sur l’étape. Le général n'était plus envisageable. 

Comment as-tu manœuvré dans le dernier kilomètre ?
Les coureurs de Villefranche ont fait le tempo dans la montée puis j’ai lancé le sprint aux 300 mètres. J’ai été un petit peu enfermé par (Maximilien) Juillard. Je me suis retrouvé dans le bas-côté et j’ai dû repartir presque à l’arrêt. Dans un premier temps, (Jérémy) Bellicaud est passé devant moi mais j’ai repris la roue, sur une cinquantaine de mètres, puis je l’ai déboîté. Dans un final comme celui-là, je sais que je suis capable de faire la différence, en ascension.

 



« TOUJOURS EN FORME »

C’est ton premier succès depuis le fameux malheureux épisode de Bourg-Arbent-Bourg…

Oui, c’est la dernière fois que j’avais levé les bras sur une ligne d’arrivée (lire ici). Du coup, la dernière véritable victoire, c’était à Vougy, après avoir bien enchaîné (il avait remporté le Grand Prix de Saint-Étienne Loire, le Tour du Charollais, une étape du Tour de Saône-et-Loire et donc le Grand Prix de Vougy, NDLR). J’avais gagné plusieurs fois en quelques semaines, ça commençait à me manquer mais je n’ai fait que des grosses courses récemment. Ici, je me doutais que c’était possible. Quand il y a plus de 2500 mètres de dénivelé, je joue quasiment toujours la gagne. Je suis content, ça montre que je suis toujours en forme.

Qu’est-ce qui t’attend ces prochaines semaines ?
Je vais faire l’Agglo Tour de Bourg et peut-être le Tour de Savoie, si on est invité. On ne le sait toujours pas. Pour le plus long terme, j’ai des touches plus ou moins avancées pour passer pro. J’aimerais bien rejoindre le plus haut niveau possible dès l’année prochaine. 

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