Rémi Cavagna revient au premier plan. Après sa lourde chute en stage cet hiver où il s’est fracturé une vertèbre, Rémi Cavagna est allé chercher la médaille d’argent du Championnat de France contre-la-montre à Cholet (voir classement). “Je ne suis pas amer. J’étais venu pour faire un bon contre-la-montre et essayer de retrouver ce maillot (qu’il avait eu en 2020, NDLR). C’est quelque chose que j’adore et que je travaille. C’est ma spécialité. J’ai envie d’être dans les meilleurs coureurs mondiaux. Cette deuxième place n’est pas mal car je n’ai pas fait une super année pour l’instant. C’était assez compliqué. Je suis en progression. C’est plutôt motivant. Je suis content d’être revenu à ce niveau“, se réjouit au micro de DirectVelo le sociétaire de Quick-Step Alpha Vinyl Team.

Dans le final, l’Auvergnat de 26 ans a rattrapé Pierre Latour (TotalEnergies), parti deux minutes avant lui. “Dans la dernière bosse, c’est lui qui m’a déposé. J’ai lâché des secondes. Ça ne s’est joué à rien. C’était dans la tête. À la fin, Bruno Armirail était le plus fort. Il revient de loin aussi. Je suis content pour lui“. Il avait coché cet objectif du chrono. “Quand je prends le départ d’un contre-la-montre, c’est pour m’imposer. Mais je n’avais pas ce feeling où je me sentais impérial, où rien ne pouvait m’arriver. J’avais un peu plus d’un mois de retard même si ce n’est pas énorme“. Il lorgne sur les prochaines épreuves. “Je suis monté en pression après le Tour de Norvège et le Dauphiné. Il y a encore de belles courses cet été et en fin d’année. La forme ne pourra qu’être meilleure dans le futur“.

Ce dimanche, il y aura déjà la course en ligne du Championnat de France où il est le tenant du titre. “C’est moins ouvert que l’an dernier où c’était assez difficile et j’avais réussi à tirer mon épingle du jeu. Ça va être plus compliqué de faire la différence sachant que c’est moins dur. Je vais essayer car je suis vainqueur sortant. Je n’abandonne jamais. On a de sacrés coureurs dans l’équipe avec Julian (Alaphilippe) et Florian (Sénéchal)“. Quelles options envisage-t-il ? “Il y a souvent une grande échappée qui part au début comme l’an dernier. Mais comme c’est moins escarpé, ça cadenasse beaucoup avec les grandes équipes et ça peut revenir pour un sprinteur comme Arnaud Démare. Ou alors il faut attendre la fin et porter une attaque dans les derniers kilomètres mais ce ne sera pas évident“, conclut Rémi Cavagna.