Marco Brenner se sent déjà plus à sa place

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Marco Brenner est au cœur de sa deuxième saison en WorldTour mais il reste un jeune premier au sein de ce peloton des Élites. Sur les routes du Critérium du Dauphiné (2.UWT), un seul coureur est plus jeune que l’Allemand, en la personne de Juan Ayuso, de vingt jours son cadet. Le natif d’Augsbourg n’a que 19 ans et il continue son apprentissage du plus haut niveau. “Je suis plutôt satisfait de mon début de saison. Je trouve que je me suis bien débrouillé et bien lancé sur le Tour d’Oman, les Strade Bianche… Puis je suis tombé une première fois malade sur les routes du Tour de Catalogne, comme beaucoup de coureurs, et il m’a fallu un moment pour m’en remettre”, relate-t-il pour DirectVelo en ce début de semaine. “Mais j’étais super content de la façon dont c’était en train de se passer en Norvège, en étant capable de jouer avec les costauds à l’avant. J’ai pu montrer que j’étais capable de jouer les premiers rôles et c’est rassurant pour la suite”.

En effet, le coureur du Team DSM a terminé, coup sur coup, 12e puis 8e d’étapes sur les routes du Tour de Norvège (2.Pro). “Ce double résultat m’a enlevé beaucoup de pression car maintenant, je m’en sais capable. J’ai pris conscience que ce ne sera plus qu’une question de temps pour le confirmer plus régulièrement à l’avenir”. Sans vraiment le dire, le coureur Espoir laisse ainsi sous-entendre qu’il se posait tout de même des questions ces derniers mois, lui qui était passé directement des rangs Juniors à une WorldTeam il y a un an et demi. Pour la première fois depuis son passage chez les pros, il a pu jouer sa propre carte, comme il avait l’habitude de le faire tous les week-ends chez les U19. “C’était différent de ce que j’ai connu chez les Juniors. Mais je ne me suis pas trop pris la tête. J’étais simplement heureux de pouvoir jouer ma carte. En me projetant sur l'avenir, c’est encourageant”.

UN VŒU POUR LA FIN DE L'ÉTÉ

Malheureusement pour lui, Marco Brenner n’a pas pu aller au terme de l’épreuve scandinave. “J’ai attrapé la Covid et j’ai été obligé de rentrer à la maison… Mais je suis heureux de pouvoir être rapidement de retour en compétition et avec de bonnes jambes, ici au Dauphiné”. S’il avait imaginé être dans le dur au début de l’épreuve, il a été agréablement surpris par sa condition physique sur l’étape inaugurale de dimanche. “Je dois admettre que j’étais mieux que je ne l’imaginais. Je craignais d’être un petit peu limité en tout début de course mais ce n’était pas si mal”. Il lui semble tout de même difficile d’imaginer être performant sur ce Critérium du Dauphiné face aux meilleurs mondiaux. “C’est quand même plus difficile de performer ici, ce n’est pas le même niveau qu’en Norvège même si le niveau était déjà élevé là-bas. Je vais faire au mieux”.

Une chose est sûre : l’ancien vainqueur du Tour du pays de Vaud et vice-Champion d’Europe du contre-la-montre Juniors “commence à être plus ambitieux” et n’aura pas peur de prendre ses responsabilités si l’occasion lui est donnée. “En Norvège, c’était la première fois que je pouvais jouer ma carte personnelle pour un classement général à ce niveau. L’équipe m’a fait confiance et je suis persuadé que j’aurai ma carte à jouer à d’autres moments sur le reste de la saison puis à plus long terme”. Toujours en pleine période d’apprentissage, Marco Brenner a un grand souhait pour la seconde partie de saison : “je rêverais de découvrir mon premier Grand Tour sur la Vuelta”. En attendant, il souhaite continuer de prendre de la caisse sur son deuxième Critérium du Dauphiné. L’occasion, aussi, de mesurer les progrès réalisés depuis l’édition précédente.

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