Trois plus deux qui font cinq secondes de bonification. Quentin Jaurégui n'a pas tout perdu en cette première journée de l'Alpes Isère Tour malgré une crevaison à dix kilomètres de l'arrivée. "Je devais faire l'arrivée car c'est l'étape la moins dure et je ne suis pas un grand grimpeur. On arrive groupé à la première bonif', je l'ai faite et à la deuxième, on avait repris plusieurs coureurs de l'échappée, je l'ai faite aussi, explique-t-il à DirectVelo. J'ai bien fait car je n'ai rien fait à l'arrivée (voir le classement)".

Cette crevaison lui a prouvé deux choses. D'abord, le niveau de la course 2.2. "J'ai pu voir que ça roulait très vite dans le final. On voit qu'il y a un très beau plateau ici vu la vitesse à laquelle ça montait les bosses". Et ensuite son propre niveau. "Sur un circuit rapide comme celui-ci de 4 km, ce n'est pas facile et j'ai réussi à rentrer de crevaison, j'ai pu voir que ça allait. Mais j'étais à fond pour faire le sprint". Le Nordiste arrive d'ailleurs dans sa période de prédilection. "Je sais que j'arrive toujours en forme fin mai-début juin. Le week-end dernier (il a disputé Veenendaal-Veenendaal et le Tour de Cologne, NDLR), je me suis rassuré sur mes sensations".

« PLUS D'OPPORTUNITÉS CETTE SEMAINE »

Voici le coureur de B&B Hôtels-KTM 4e du général à 5" d'Henri Uhlig. "Ça me place au général, on ne sait jamais pour les prochains jours mais mes leaders sont Schoni (Sebastian Schoenberger) et Pierre Rolland. Dimanche c'est un chantier mais d'ici là, il y a trois belles étapes". Quentin Jaurégui et ses coéquipiers de la ProTeam ne prennent pas la course 2.2 par-dessus la jambe. "Je prends la course de la même façon que les 4 Jours de Dunkerque il y a trois semaines. Il n'y a pas de pression plus importante pour gagner parce qu'on est à l'Alpes Isère Tour, on va à chaque course pour gagner, assure-t-il. On est là pour peaufiner la préparation, c'est une super belle course, il fait beau...".

Le vainqueur du Grand Prix de la Somme 2015 aimerait retrouver le chemin du succès cette saison et pourquoi pas d'ici dimanche ? "Après les grosses courses que j'ai faites, j'aurai plus d'opportunités cette semaine. On va voir si l'équipe du maillot jaune va défendre le maillot, on prend ce qu'il y a à prendre. Il n'y a pas de petites courses à gagner". Il faut dire que le coureur de 28 ans a démarré l'année avec du retard à rattraper, la faute au syndrome de l'essuie-glace qui l'a écarté des pelotons en 2021 (lire ici). "L'an dernier, j'ai disputé seulement dix courses. J'ai fait du cross pour rééquilibrer mes deux jambes, je me suis fait plaisir. J'ai eu du mal en ce début de saison mais je reviens". Avec un objectif final bien en tête. "Je veux tout faire pour resigner un contrat en fin de saison".