Adrien Petit : « J’avais les jambes pour gagner »

Crédit photo Arnaud GUILLAUME / DirectVelo

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Adrien Petit tenait à faire un gros résultat sur le Grand Prix de Denain. En pleine préparation du prochain Paris-Roubaix, le Nordiste a finalement décroché une place sur le podium sur ses terres des Hauts-de-France (voir classement), pour sa huitième participation à une épreuve qu’il avait découverte dès 2011 pour sa première saison complète chez les pros. Sans regrets mais avec tout de même le sentiment qu’il y avait mieux à faire. “J’avais les jambes pour gagner, c’est sûr. Je suis arrivé lancé de derrière et je me suis dit que si j’attendais et que je coupais mon effort, j’allais avoir du mal à relancer. Du coup, j’ai lancé tôt, à 320 mètres de l’arrivée… Je voyais que ça revenait puis à un moment donné, j’ai couiné sur la fin. Mais je n’ai pas de regrets”, assurait-il à chaud au pied du podium protocolaire.

« CERTAINS N’ONT PAS ROULÉ SUR UN SEUL PAVÉ »

Dans le final, le sprinteur de l’équipe Intermarché-Wanty-Gobert a plusieurs fois imaginé ne pas avoir l’occasion de jouer la victoire au sprint. D’abord parce qu’il n’était pas certain que le peloton soit en mesure de rentrer sur une drôle d’échappée composée de trois coureurs d’INEOS Grenadiers, Damien Touzé (AG2R Citroën Team) et Primoz Roglic (Jumbo-Visma), vainqueur de Paris-Nice dimanche dernier et qui avait tenu à faire le déplacement pour préparer les secteurs pavés du prochain Tour de France.
Franchement, j’ai cru que ça allait être limite. C’était particulier. Ce n’est pas du tout pareil que Paris-Roubaix. On pense que c’est une répétition générale mais finalement, parmi les mecs présents dans le final aujourd’hui (jeudi), je pense que certains n’ont pas roulé sur un seul pavé de la journée. À Paris-Roubaix, on ne peut quasiment pas aller sur les bas-côtés mais ici, la totalité du peloton prend les bas-côtés. Cela dit, ils ont été super forts, devant, il n’y a rien à dire. Ils sont tellement forts qu’ils arrivent à être placés à l’entrée des cols… Enfin… des secteurs”, lâche-t-il dans un lapsus révélateur. “Ce sont des machines. Mais je suis quand même bien content que ça arrive au sprint”.

« J’AI TOUT TENTÉ »

Puis Adrien Petit a donc craint, une seconde fois, de ne pas livrer bataille jusqu'au bout quand il a nettement reculé au sein du paquet, alors même que sa formation belge était parvenue à ramener la meute sur le quintette.
Dans le dernier secteur, j’ai voulu reculer un peu, volontairement, car il y avait pas mal de vent et j’usais des cartouches à rester très bien placé. Je me suis mis vers la quinzième place. J’ai cru que je n’allais pas pouvoir faire mon sprint car au kilomètre, je me suis fait enfermer et j’ai perdu une quinzaine d’autres places, j’ai dû revenir de l’arrière. J’ai tout tenté en remontant sur la droite”. Quitte à, donc, lancer le sprint de trop loin, comme il l’expliquait précédemment. Mais il était hors de question de passer totalement au travers. “On a assumé la course dans tout le final. L’équipe a roulé à bloc et je me devais d’aller chercher un résultat. Un podium, c’est déjà une belle chose même si c’est frustrant de passer aussi près. À 50 mètres de l’arrivée, j’étais encore en tête”.

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