Jensen Plowright : « Je veux être super rapide »

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

Trois courses, deux Top 10. Le début de saison de Jensen Plowright sous les couleurs de Groupama-FDJ Continental est prometteur. “Jusqu’ici, tout va bien. C’était important de prendre un bon départ. J’aimerais obtenir de bons résultats pour obtenir un contrat l’an prochain. C’est une année très importante, ma dernière chez les Espoirs. J’ai beaucoup de pression“, avoue à DirectVelo l’Australien de 21 ans.

Le natif de Melbourne a terminé juste derrière son coéquipier Laurence Pithie au GP Jean-Pierre Monseré (1.1 - voir classement) et juste devant son collègue Paul Penhoët à Dorpenomloop Rucphen (1.2 - voir classement) lors de ces deux sprints. “À Monseré, c’est arrivé avec un peloton réduit. C’était bien vu le nombre de WorldTeams au départ. Nous avons fait ce que nous pouvions. Laurence (Pithie) m’emmenait. Mais nous étions trop loin à deux kilomètres de l’arrivée. J’ai essayé d’y aller plus tôt pour combler l’écart. Laurence a bien terminé et m’a doublé“. À Rucphen, il devait emmener Paul Penhoët. “La course était plus chaotique qu’à Monseré. Il y a eu une chute à cinq bornes du terme et je l’ai perdu. Il n’était plus avec moi jusqu’à 500 mètres de l’arrivée. J’ai été surpris de le voir. Nous avons sprinté chacun de notre côté et il n’a pas pu me passer. Ça aurait été mieux qu'on puisse s'aider, on aurait pu obtenir un meilleur résultat“.

« J’AI FAILLI PERDRE MA LANGUE »

Lors du stage à Calpe (Espagne) en février, ils ont travaillé les trains. “Mais les scénarios de course sont très différents. Peut-être que ce doit être plus facile ou plus contrôlable. Nous devons nous exercer. Ce ne sont que les premières courses“. Ce vendredi, les trois (Pithie, Penhoët et Plowright) seront réunis au Youngster Coast Challenge (1.2U). Ils auront une nouvelle opportunité de se tester. “Ce sera intéressant de voir qui sprintera. Il y a de bonnes chances que Laurence emmène. Après, ce sera au directeur sportif de désigner le sprinteur mais nous pouvons aussi décider durant la course. Beaucoup de choses peuvent se passer avant le final. Il y a de nombreuses sections pavées et de petites montées“.

Jensen Plowright a commencé le vélo à l’âge de 12 ans. “J’ai aussi fait du basket et du football australien. Je me suis mis sérieusement au cyclisme à 16 ans“. Il a alterné entre la route et la piste où il a été Champion d’Australie de l’omnium, de la course aux points et de la poursuite par équipes. “Mais contrairement à la route, j’ai uniquement fait de la piste sur le sol australien. J’aimerais bien en faire un peu en Europe en milieu d’année avec l’équipe d’Australie si c’est conciliable avec mon calendrier route“. En 2017, il a été victime d’une sévère chute à l’entraînement dont il lui reste une belle cicatrice sur la lèvre. “Une voiture s’est arrêtée d’un seul coup et j’ai percuté de plein fouet l’arrière. J’ai eu 75 points de suture sur ma figure. J’ai failli perdre ma langue à cinq millimètres près, qui a été coupée par la vitre. Ma lèvre était en vrac“.

1,78 M POUR 79 KG

L’an passé, il a pu se rendre en Europe avec le Team BridgeLane. Après avoir souffert sur les routes du Tour Alsace et du Tour de Savoie Mont-Blanc, il a obtenu une 2e place sur une étape du Tour de l’Avenir ainsi qu’une 8e et une 11e avec la sélection australienne, puis il a terminé 4e d’À Travers les Hauts-de-France où il a été constamment placé. “Groupama-FDJ avait déjà manifesté son intérêt pour moi avant le Tour de l’Avenir. Avec ces bonnes performances, ils se sont encore plus penchés sur mon cas. Ils m’ont finalement fait signer juste avant le Championnat du Monde“.

Arrivé mi-février au stage à Calpe, l’Australien vit désormais à Besançon comme tous ses coéquipiers. Il est en colocation avec Paul Penhoët. “Il m’apprend le français et je lui apprends l’anglais. J’ai eu des cours de français à l’école mais je n’étais pas concentré. Je le regrette maintenant. J’essaye de faire de mon mieux même si c’est dur. Tout le monde m’aide et j’ai des cours en ligne“. Avec 1,78 m pour 79 kg, il a un gabarit imposant. “La montagne n’est pas pour moi. Je vais bien dans les descentes“, plaisante celui qui se définit comme un pur sprinteur. “Je veux être super rapide. C’est mon but de l’année. J’ai aussi une bonne puissance lors de longues et dures journées“. Après le Youngster Coast Challenge, il participera au Tour de Normandie (2.2). “Là-bas, il y aura de belles occasions pour faire de bons trains et commencer à gagner“. Plus tard, il lorgne sur le Tour de l’Avenir qui devrait être la seule manche de la Coupe des Nations disputée par l’Australie et où il espère cette fois-ci lever les bras.

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