Avec une 98e place au Circuit Het Nieuwsblad et une 117e lors de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le constat est clair : Peter Sagan n'est pas encore dans le coup. Le Slovaque de l'équipe TotalEnergies ne se cherche pas d'excuse. "Je ne suis pas encore à 100%", concède-t-il auprès de DirectVelo. Il convient de rappeler que l'ancien triple Champion du Monde a été diminué par le coronavirus en janvier. "J'ai été malade pendant plusieurs jours et je me sentais fatigué quand je montais sur le vélo pendant dix ou douze jours. Je progresse jour après jour. Il était important d'être là en vue de prendre du rythme sur les courses belges. Ce n'est pas la même chose que lors d'une course par étapes, par exemple".

Du coup, la pression était sur les épaules d'Anthony Turgis. Le Français, auteur de quatre Top 10 l'an passé sur les Classiques flamandes, avait à cœur d'amener un résultat samedi au Circuit Het Nieuwsblad, mais "les planètes ne sont pas alignées. J'ai eu une première crevaison. Dans le secteur pavé du Haaghoek, j'ai été victime d'un accrochage. J'ai fait une chute sans gravité. Ce sont des faits de course qui m'ont coûté un peu d'énergie. J'ai pu rentrer quand même, mais à ce moment-là, j'ai de nouveau crevé. Le secteur pavé de la Holleweg est bien bombé. Je cherchais ma voiture. Quand je me suis retourné, le pneu a déjanté. Je suis tombé presque à l'arrêt. Comme je ne pouvais pas rouler avec le vélo, j'en ai profité pour faire un besoin naturel. La voiture a mis du temps à arriver. J'ai eu des barrages de commissaires, ce qui était logique, j'étais trop loin du peloton. Je me suis fait éliminer de la course à cause de la malchance mais ce n'est que partie remise", promet le Francilien.

« JE ME RAJOUTE UN STRESS SUPPLÉMENTAIRE »

Ce dimanche, lors de Kuurne-Bruxelles-Kuurne (1.Pro), la formation française a eu du mal à se mettre en évidence face aux gros trains de sprinteurs. Ce qui n'a pas empêché le Belge Dries Van Gestel de décrocher la 6e place (voir classement). "Nous étions deux dans le peloton principal, moi et Anthony. En tant que coéquipier, je lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour lui. Finalement, on a décidé que chacun faisait ce qu'il voulait. C'était le bon choix. J'étais concentré sur la roue de Fabio Jakobsen. Ça frottait fort. J'ai été un peu enfermé. Du coup, j'ai perdu un peu de vitesse et sa roue par la même occasion, mais bon ce n'est pas mal quand même. Je ne fais pas souvent de sprints massifs. C'est positif en vue des prochaines courses".

Si le collectif de TotalEnergies n'est pas encore au point sur ces Classiques, les coéquipiers comme Geoffrey Soupe se sentent plus excités qu'avant. "Avec Peter Sagan, ça rajoute une dimension supplémentaire. Nous avons deux gros leaders. Nous, les coéquipiers, avons du pain sur la planche. Je me rajoute un stress supplémentaire, car nous avons un mec hors normes, nous avons tellement envie de bien faire".