Romain Combaud : « Utiliser d’autres stratégies »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Romain Combaud a été le dernier rescapé de l’échappée ce dimanche sur la troisième et dernière étape du Tour de la Provence. Repris à cinq kilomètres de l’arrivée au sommet de la Montagne de Lure, le sociétaire du Team DSM, qui a terminé aux portes du Top 20 (voir classement), revient pour DirectVelo sur son escapade. L’Auvergnat de 30 ans retrace sa première saison au sein de la WorldTeam désormais néerlandaise et évoque les perspectives pour cette année 2022.

DirectVelo : Avais-tu prévu de prendre la poudre d’escampette ?
Romain Combaud : On savait que ça allait être dur de résister avec les meilleurs dans le final. Il fallait saisir l’opportunité de prendre les devants. Malheureusement, il y avait une bonne minute au pied de la Montagne de Lure. J’ai saisi ma chance. Je savais que c’était une montée qui pouvait me plaire, même si c’est peut-être un peu long pour moi. Derrière, certaines équipes ont roulé, je ne sais pas pourquoi. Si certaines équipes n’avaient pas roulé et avaient laissé faire celles des leaders, on aurait peut-être eu un peu plus d’avance au pied. Ça aurait été mieux. De là à gagner, ça aurait été plus compliqué. C’est comme ça.

« PEUT-ÊTRE QU’UN JOUR ÇA IRA AU BOUT »

Tu as tout même accéléré l’allure sur les pentes de la Montagne de Lure…
Je sentais qu’il y avait un petit coup de mou. On a perdu Alexis Gougeard assez rapidement. Je pensais qu’il allait justement nous attaquer. J’ai pas mal parlé à Luke Rowe qui m’a dit qu’il était un peu à fond. Je voyais que le petit Nicolas Debeaumarché marchait bien. Il a réussi à me suivre. Après il m’a dit qu’il était à fond. J’ai préféré continuer tout seul. Avoir quelqu’un dans la roue, ça dérange. On n’est jamais dans le bon rythme. Mais c’est vite rentré derrière.

Quel bilan tires-tu de cette journée ?
Pour l’équipe, c’est une très belle journée. Pour moi personnellement aussi. Ça lance bien la saison. Il y en aura d’autres des journées comme ça où on pourra saisir notre chance. Peut-être qu’un jour ça ira au bout. Il faut tenter quand on sait qu’on ne peut pas rivaliser avec les meilleurs. Il faut utiliser d’autres stratégies. C’est ce qu’on a fait aujourd’hui.

Comment te sens-tu pour ta première course de la saison ?
Je me sentais déjà bien le premier jour même si j'ai loupé la bonne bordure. C'était bon signe. Hier (samedi) ça répondait pas mal même si dans le final, j’étais un petit peu moyen. Plus les courses sont longues, plus j’aime ça. Au bout de trois-quatre jours, il y avait beaucoup de mecs un peu fatigués. J’ai essayé d’en profiter.

« J’ESPÈRE PRENDRE PART À MON PREMIER GRAND TOUR »

Comment s’est passé pour toi la saison dernière, ta première au sein du Team DSM ?
C’était une très belle année. J’ai découvert beaucoup de courses. Le programme WorldTour, c’est vraiment autre chose. Je profite vraiment, je me sens bien dans l’équipe. Je fais le maximum pour les jeunes. Comme aujourd’hui, chacun avait sa chance. J’en profite. Je me sens vraiment bien ici.

Quelles sont tes attentes pour 2022 ?
Je veux continuer à aider les plus jeunes. C’est une équipe vraiment très jeune, avec le petit Florian Stork par exemple qui est un très bon coureur. Ça va être ça mon fil conducteur de l’année. C’est ce que me demande l’équipe. Je vais essayer de le faire au mieux toute l’année.

Quels sont les grandes lignes de ton programme ?
En avril, j’aurai un programme chargé avec le Tour du Pays Basque et les Ardennaises. Ensuite, j’espère prendre part à mon premier Grand Tour. L’équipe m’a dit que j’en ferai un, je ne sais pas encore lequel.

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