Il y avait deux kilomètres de trop pour Alexis Gougeard, ce samedi après-midi, pour lever les bras sous les platanes de Manosque. Le coureur de B&B Hôtels-KTM a été le dernier rescapé de l'échappée de cinq coureurs de la 2e étape du Tour de La Provence. Le dernier à accompagner le Normand fut Paul Ourselin (TotalEnergies) jusqu'à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. "Quand j'étais avec Paul, on se disait « on ne calcule pas, on va jusqu'au bout et on verra dans le final si ça peut jouer », commente-t-il auprès de DirectVelo. Je pensais que ça pouvait le faire car il n'y avait qu'une seule équipe qui roulait derrière".

Cette deuxième étape du Tour de la Provence marque la quatrième échappée du coureur de bientôt 29 ans en ce tout début de saison, après celles du Grand Prix de Marseille-La Marseillaise et des deuxième et quatrième étapes de l'Étoile de Bessèges. "C'est un de mes plus beaux débuts de saison. Je suis devant depuis le début de l'année mais j'aurais préféré aller au bout".

UN MANQUE DE MAIN D'ŒUVRE

Quand il se lance dans le boulot, le vainqueur du Circuit de la Sarthe 2019 espère que, parfois, le coup peut réussir. "À la Marseillaise, je pensais que ça pouvait aller au bout". Idem ce samedi matin au départ d'Arles, la victoire avait une chance de se montrer. "Je m'étais mis en tête que ça pouvait jouer. Dans le final, les routes étaient propices aux échappées, il manquait peut-être un peu de main d'œuvre". 

Alexis Gougeard veut retrouver le chemin de la victoire, qui le fuit depuis les Boucles de l'Aulne 2019, et il garde l'envie de gagner quand il se lance dans ses rallyes. "Mais je n'y vais pas à chaque fois en pensant que c'est voué à l'échec sinon je n'y vais pas. Un jour ça va aller au bout", assure-t-il. Pour cueillir un bouquet, il sent qu'il a besoin de retrouver confiance en lui. Le vice-Champion de France de l'Américaine a aussi plusieurs cordes à son arc pour mettre dans le mille. "Je sais que je peux faire aussi des numéros dans un final. Dans les prochaines courses, on fera autrement, car au bout d'un moment c'est fatiguant d'être tout le temps devant".