Bryan Coquard : « J'avais peur de me faire surprendre »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

La série commence pour Bryan Coquard. Déjà vainqueur à Bessèges, sur la difficile arrivée à Rousson, le coureur de Cofidis a remis le couvert, ce samedi, au Tour de la Provence (2.Pro). Dans un final peut-être pas aussi pentu que celui de Rousson, mais tout de même en faux-plat montant. Et surtout avec, auparavant, une difficulté qui a écrémé le peloton et écarté quelques sprinteurs. "C'est une parfaite journée de l'équipe aujourd'hui (samedi), on a super bien manœuvré, on a roulé toute la journée. On avait décidé de durcir dans la dernière difficulté de la journée, pour éliminer le plus de sprinteurs possible. C'était un peu notre point fort, on a une belle équipe de grimpeurs ici et je passe bien les bosses, c'était l'occasion". De quoi oublier la galère de la veille dans les bordures. "Ils ont super bien bossé, ce matin au briefing on s'est dit que c'était une mauvaise journée hier. C'était la journée galère, donc j'avais envie de faire mieux aujourd'hui et rebondir"

Bryan Coquard n’a pas ménagé ses efforts dans le final. Alors que Pierre Latour est le premier a démarré, le sprinteur a tout de suite répondu, très loin de l’arrivée. Et personne ne l’a jamais repris (voir classement). "Ce n'était pas facile, surtout qu'on n'avait pas fait les 200 derniers mètres sur les tours de circuit. Je l'ai fait un peu au feeling, j'avoue que c'était un peu trop loin. Je n'ai pas trop réfléchi, j'avais peur de me faire surprendre. Pierre Latour est arrivé lancé et je ne voulais pas me faire rattraper par une vague, c'était ma plus grande crainte". Sa gestion de l’effort lui a permis de résister. "Quand j'ai passé Pierre, on n’avait pas franchi les 200 mètres encore, mais j'étais lancé, il fallait y aller. Et ne pas trop abuser du braquet pour ne pas trop s'écraser. C'était une très bonne arrivée pour moi, je ne voulais juste pas être enfermé, mais c'est vrai, j'ai lancé d'un peu loin", s’amuse-t-il. 

« JE NE VOULAIS PAS ME LOUPER AUJOURD’HUI »

S’il devance des coureurs comme Julian Alaphilippe, l’un des meilleurs puncheurs au monde - si ce n’est le meilleur - et Filippo Ganna, lui aussi très costaud, Bryan Coquard n’est pas surpris de s’inviter à la fête. "C'était quand même la stratégie mine de rien. C'était de durcir pour que le sprint soit le plus limpide et plus physique possible. Je n'ai pas fait grand chose, ce sont les gars qui ont bossé. Mais il fallait aller chercher Alexis Gougeard qui a fait un gros numéro. Arnaud (Démare) par exemple, c'était sa course de reprise, je pense qu'il était un peu émoussé. Même si il était bien présent. C'était clairement l'objectif ce matin". Le plan a fonctionné, en éliminant le vainqueur de la veille, Elia Viviani, entre autres, dans le Col de l’Aire dei Masco.

Le « Coq » n’arrête plus de chanter, et la période de disette avant Bessèges est oubliée. "Tout va bien, c'est vraiment un plaisir d'avoir ces jambes-là, mais aussi cette réussite malgré tout, parce que je ne sais pas si j'étais aussi fort l'an passé, mais j'avais quand même de bonnes sensations mais pas de chance. Maintenant c'est 2022 qui est devant, c'est une super entrée en matière avec deux victoires déjà... Que dire de plus !". Avec Pierre-Luc Périchon, offensif dans le dernier kilomètre, Ruben Fernandez, ou autre Thomas Champion et Victor Lafay qui ont souvent mené le peloton, la pression était forte. "J'ai une super équipe Cofidis, tout le monde est super impliqué, j'avais un peu de pression de bien finir le travail. J'étais très concentré parce que je ne voulais pas me louper aujourd'hui pour finir le boulot qui a été énorme". Et Bryan Coquard ne s’est pas raté.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Bryan COQUARD