Cofidis : « On ne savait pas trop quoi faire »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Cofidis avait plusieurs cartes à jouer, pour l’ouverture de la saison française, au Grand Prix de Marseille-La Marseillaise (1.1). D’abord avec ses coureurs plus à l’aise lorsque la route s’élève. Guillaume Martin a mis une grosse attaque dans le Pas d’Ouillier, et s’est longtemps isolé en tête de course, avant d’être repris dans les dix derniers kilomètres. "Les sensations étaient bonnes, à l'entrainement ces derniers temps et ça s'est confirmé en course. On ne peut pas dire que j'ai ménagé mes efforts". Pourtant tout ne partait pas très bien pour le grimpeur. "J'ai déjà eu un problème mécanique avant la Route des Crêtes, j'ai déraillé, j'ai dû m'arrêter et remettre la chaine. Donc je l'ai abordée avec 20-30 secondes de retard. C'est là que j'ai vu que j'étais très bien puisque j'ai réussi à basculer avec les meilleurs".

Pendant le baroud de Guillaume Martin, ses coéquipiers Rémy Rochas et Benjamin Thomas font la police et suivent les coups. Bryan Coquard, leader désigné en cas de sprint, reste au chaud. "J'aurais préféré un meilleur départ. Je pense qu'on a fait une belle course quand même. On a mis en place la stratégie qu'on voulait. Guillaume a fait un beau numéro dans le final pour essayer d'aller gagner en solitaire. On était trois derrière, j'étais très bien, avec les bonnes jambes", se réjouit le sprinteur. Mais aux avant-postes, Guillaume Martin ne sait pas quelle posture adopter. "Tactiquement on ne savait pas trop quoi faire entre jouer à 100% la carte de Bryan ou essayer de participer aux coups. J'avais vraiment de bonnes sensations donc je me suis porté à l'avant. Je pense que j'étais le plus fort de la course aujourd'hui donc c'est encourageant. Le parcours n'était pas favorable pour arriver tout seul, avec le vent de face et une bosse assez roulante, mais c'est une bonne manière de débuter l'année".

Le 8e du dernier Tour de France, et 9e de la Vuelta voit juste. Son entreprise est vouée à l’échec, seul dans le vent, dans la plongée vers Marseille après avoir franchi la Gineste. Vient alors le moment de jouer l’autre carte. Celle de Bryan Coquard, resté serein durant les 170 kilomètres de course. Mais pour les hommes de Cédric Vasseur, qui avait forcément une pensée particulière pour Bernard Quilfen, décédé ce samedi après avoir fait partie du staff de Cofidis pendant quatorze ans, l’issue ne sourit pas (voir classement). "J'ai un peu raté mon sprint. Je n'ai pas pu vraiment sprinter, j'étais dans la boule et j'ai dû m'arrêter de pédaler plusieurs fois dans le final. On ne s'est pas très bien trouvé, et j'avais en tête l'an passé où j'avais lancé de trop loin. On me l'a beaucoup répété, même au briefing ce matin, et je pense que j'ai un peu trop attendu, en tout cas je n'ai pas trouvé l'ouverture". La première occasion est manquée, mais la saison ne fait que commencer.

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