Le week-end double fait des heureux

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Florent Coutant, le président du comité d'organisation du cyclo-cross de Pierric est ravi de la nouvelle formule de la Coupe de France, avec deux jours de course. "Ce qui change avec cette formule, c'est qu'on a un vainqueur suisse les deux jours", lance-t-il à DirectVelo, satisfait de cette nouveauté. En effet, si Loris Rouiller (Alpecin-Fenix Development), double lauréat le samedi et le dimanche, chez les Espoirs, est venu en Loire-Atlantique, c'est aussi pour profiter de la double ration de points UCI, si importants pour se placer sur les grilles de départ, alors que l'UCI a remis à zéro les compteurs après une saison contrariée par le coronavirus. "Le week-end double, ça permet de marquer deux fois des points UCI et ça c'est primordial pour les lignes de départ sur les manches de la Coupe du Monde", abonde Louka Lesueur (UC Nantes Atlantique).

Permettre aux coureurs français de marquer des points UCI sans multiplier les longs trajets à l'étranger, c'était justement une des motivations de François Trarieux quand il a lancé la proposition de deux manches par week-end de Coupe de France, parmi plusieurs propositions pour le cyclo-cross en France, après un état des lieux complet de la situation. L'entraîneur national souhaite aussi que la formule s'accompagne de la participation de coureurs étrangers "pour élever le niveau en Coupe de France". "Nous avons eu des Belges et des Espagnols grâce à ces deux jours", apprécie encore Florent Coutant.

« ÇA VA ÉLEVER LE NIVEAU DE TOUT LE MONDE »

Cette nouveauté s'accompagne aussi de nouveaux horaires pour faire tenir tout le monde dans les deux jours. "On a pu voir que ça peut très bien se goupiller, constate David Menut (Cross Team Legendre). Les horaires ont été parfaits. On a du temps pour reconnaître, ça va être hyper bénéfique pour tous de s'organiser comme ça". Le samedi après-midi, trois courses sont proposées : Juniors Hommes, Femmes Elites et Juniors et Elites-Espoirs Hommes. Le dimanche, les Espoirs ont leur propre course. "Je pense que ça va élever le niveau de tout le monde, surtout avec les Espoirs. Hier, j'avais l'impression qu'il y avait quand même un bon niveau global sur cette course. Je pense que c'est une super bonne idée de le faire. Je pense que ça va aider à élever le niveau français pour les échéances mondiales", estime David Menut, dans le dur le samedi mais 2e le dimanche.

Noë Castille, l'Espoir du Cross Team Legendre, a bien senti un changement mais prévient aussi de certains dangers. "Samedi on court avec les Elites, c'est une course différente. Mais il faut réussir à gérer et récupérer entre les deux pour être en forme le lendemain". Joshua Dubau (CS Dammarie-lès-Lys), vainqueur des Elites le dimanche, abonde dans son sens. "Il faut faire attention à la récupération". D'ailleurs, de nombreux coureurs mettaient en avant, après leur course du dimanche, qu'ils avaient les efforts de la veille dans les jambes. Même si Hélène Clauzel (A.S Bike Cross Team) étaient agréablement surprise, "je pensais être plus dans le dur aujourd'hui (dimanche)", alors que c'était la première fois de la saison qu'elle courait un week-end complet.

Deux courses, les compteurs remis à zéro au départ du dimanche, cela signifie le double de chances de faire un résultat, mais aussi d'avoir droit à une séance de rattrapage. "Si on a un souci le samedi, on peut espérer ne pas en avoir le dimanche, mais des fois ça ne marche pas", rigole Louka Lesueur, lui-même rattrapé par des problèmes mécaniques les deux jours... Et puis d'autres comme Matthieu Boulo comptent sur le dimanche. "Parce que je suis toujours mieux le deuxième jour !".

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