Anthony Delaplace : « Du tri pour le reste de la semaine »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Avec trois coureurs dans le groupe de 17 coureurs aux avant-postes, la formation Arkéa-Samsic était en surnombre pour tenter d’assommer le Tour de Bretagne, ou en tout cas éliminer une bonne partie des adversaires dès la première étape, entre Le Cambout et Allineuc. "On voulait être en surnombre. Dommage, Alan (Riou) qui est le plus rapide au sprint d'entre nous, n'était pas bien, il a lâché prise quand le groupe s'est recassé en deux. C'est dommage car dans une arrivée comme celle-là, Alan pouvait jouer la gagne. Mathis (Le Berre) a fait du bon travail, il est là pour apprendre", salue Anthony Delaplace, dernier rescapé de la ProTeam dans le groupe qui s’est joué la victoire (voir classement).

Le coureur qui vient de fêter ses 32 ans a fait le travail, malgré une 6e place anecdotique sur l’étape. "L'essentiel est assuré, l'objectif était de ne pas perdre le Tour de Bretagne aujourd'hui (lundi). J'ai de l'ambition même si je n'ai pas envie de me prendre la tête avec le général. Déjà, je n'ai pas perdu la course le premier jour mais on ne l'a pas gagnée non plus". Avec une arrivée groupée à neuf, et un peloton relégué à plus de deux minutes, les attaquants du jour ont peut-être fait une excellente opération en vue du classement général final. "Il y a déjà des écarts de faits, il y a une dizaine de coureurs dans le jeu, ça fait un peu de tri pour le reste de la semaine. L'objectif avant tout, c'est de gagner une étape, on va faire au jour le jour".

« LA PRESSION, JE ME LA METS TOUTE L’ANNÉE »

Anthony Delaplace n’a pas été surpris de voir cette première étape du Tour de Bretagne décisive dans la construction de la hiérarchie. "Je ne cours pas souvent en Classe 2 mais je sais comment ça se passe. Je savais très bien qu'après Mûr-de-Bretagne ça allait relancer et ne plus arrêter. Je savais que les 60 derniers kilomètres n'allaient pas être linéaires, qu'il fallait aller au combat et ne rien lâcher dans la tête. C'est ce qu'il s'est passé avec une course d'usure sans aucun moment de flottement. La première étape a vraiment fait mal aux pattes". Mais même si les différences au général sont faites, l’ancien vainqueur du Tour de Normandie garde une part de vigilance. "Le général est peut-être déjà fait, mais on n'est jamais à l'abri d'un coup de Trafalgar dans une Classe 2".

Avec ce peloton composé de professionnels et d’amateurs, Anthony Delaplace se méfie des N1. "L'équipe de Chambéry a une équipe vraiment forte même si c'est une équipe de N1, ils sont à prendre au sérieux. Dinan aussi a deux coureurs devant et une équipe très forte. Il faudra être vigilant tous les jours mais le général est déjà bien dessiné". Désormais, il est la meilleure carte des siens pour assurer la meilleure performance possible dimanche soir. Mais pas de stress pour autant. "La pression, je me la mets toute l'année quand je suis au départ d'une course avec Warren (Barguil), Nacer (Bouhanni) ou Nairo (Quintana). Elle est même plus importante car les enjeux sont plus grands sur ces courses-là. Je viens aussi pour me faire plaisir et ça passe par aller à l'avant. Je n'ai aucune pression. Mais l'objectif est de gagner ce Tour de Bretagne, on ne va pas le cacher". Anthony Delaplace a encore tout le temps pour grimper au général.

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