Relais mixte : « Du bon boulot » pour la France

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Le chrono des féminines à peine terminé, à 500 mètres de la ligne sur le parking des équipes, Thomas Voeckler est un sélectionneur satisfait. Le Vendéen a donné une poignée de main aux trois Français présents ce mercredi sur le relais mixte du Championnat d’Europe disputé à Trente (Italie). “4e, on est à notre place”, leur lâche le sélectionneur national. Après le passage des garçons, le clan tricolore pouvait encore espérer une médaille mais les Allemandes et les Néerlandaises ont été sans surprise plus efficaces que le train bleu (voir classement). “Sans faire offense aux filles, il y avait chez les adversaires une championne olympique de poursuite par équipes (Mieke Kröger) ou une Vollering qui est parmi les meilleures mondiales, observe Benjamin Thomas pour DirectVelo. On visait la 3e place mais il fallait de la réussite”.

« ON A FAIT LE CHRONO À TROIS »

Avec cette 4 place - comme l’an passé à Plouay -, il n’y a aucun regret chez les Français. “4e, on dit toujours que c’est la place du con mais là ça ne se joue pas dans un mouchoir de poche, note Gladys Verhulst qui évoluait aux côtés de Coralie Demay et Eugénie Duval. On peut être fières de nous car on n’a pas fait un chrono dégueu. Nous étions bien en ligne tout le temps. On a fait du bon boulot”. Même s’ils n’avaient pas roulé ensemble avant le début de semaine, chaque bleu savait exactement ce qu’il avait à faire.

Alexis Gougeard a sauté quelques relais au début du chrono afin d’être encore là au maximum dans la seconde partie. “Ils nous a beaucoup soulagés. Il a passé sur la fin des relais très utiles”, estime Bruno Armirail. Le coureur d’AG2R Citröen n’a dû laisser filer ses compères qu’à cinq bornes de l’arrivée. “On a essayé de faire avec les forces de chacun, ajoute Benjamin Thomas. J’étais plus là pour reprendre de la vitesse dans les parties descendantes comme je suis assez petit, Alexis était là pour maintenir la vitesse que je prenais dans les descentes et Bruno faisait les parties montantes. À l'aller, il a fait le long faux-plat au rythme. On a fait notre chrono à trois et pas chacun de notre côté”.

« ON A PARTAGÉ DES CHOSES »

Les Français vont retenir de nombreuses choses positives de cette journée de compétition. Si les trois hommes sont des spécialistes de l’effort solitaire, c’était une totale découverte pour Gladys Verhulst. “J’ai bien aimé. Je me dis que je vais me mettre au chrono individuel”, sourit-elle. Tous retiennent la cohésion du groupe. “On a roulé avec les gars hier (mardi). On a partagé des choses, notamment sur la prise des relais. C’était cool”, ajoute la Normande qui ne sera pas du déplacement au Mondial - Marion Borras, Clara Copponi et Coralie Demay participeront au stage de préparation -.

Venu en voisin - il réside près du lac de Garde -, Benjamin Thomas s’est aussi régalé. “Je retiens notre cohésion. C’est une expérience différente. J’adore ces efforts-là”, indique le médaillé de bronze de l’américaine à Tokyo. Le Tarnais, qui devrait enchaîner avec le Mondial, espère voir l’épreuve grandir. “C’est une discipline en devenir, qui pourrait devenir une référence d’ici cinq ou dix ans, et pourquoi pas rentrer au programme des JO comme on peut le voir dans d’autres disciplines”.


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