St-Michel-Auber 93 : Attaquer pour exister

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Les coureurs de St-Michel-Auber 93 peinent à exister depuis le début de saison. En 2021, les membres de la Conti francilienne ne sont rentrés dans le Top 10 d’une épreuve de Classe 1 qu’à deux reprises jusqu’à présent : Romain Cardis a pris la 9e place de Cholet-Pays de la Loire avant que, plus récemment, Jason Tesson ne termine 5e de la première étape du Tour de l’Ain. Un bien maigre bilan, auquel il faut tout de même ajouter quelques bons résultats en Classe 2, dont le succès de ce même Romain Cardis sur Paris-Troyes.

Alors, pour exister et avoir une chance d’espérer réaliser un gros coup, les hommes au maillot orange passent à l’attaque. C’est ce qu’ils ont fait ce mardi, à l’occasion de la première étape du Tour du Limousin (2.1). D’abord via Adrien Guillonnet, qui a bien failli se retrouver dans une drôle de galère en étant seul en tête pendant une quinzaine de bornes. “Je n’avais pas prévu de partir tout seul. Avec le vent de face, sur ces grandes routes, c’était compliqué. De toute manière, je ne comptais pas passer la journée comme ça, seul devant, pendant 150 bornes (sourire). S’il avait fallu les faire, je les aurais fait… Mais ce n’était pas le plan”, s’amuse le Francilien auprès de DirectVelo

UN MAILLOT DISTINCTIF EN LOT DE CONSOLATION

Problème : personne n’est venu prêter main forte au courageux attaquant. “Je voulais passer la journée dans l’échappée. Je me doutais que ça allait relancer derrière, il y a toujours des équipes intéressées pour se retrouver devant. Mais j’étais quand même surpris que ça ne revienne pas plus tôt. En ce moment, c’est une période compliquée pour moi alors courir à l’avant pouvait être un moyen de s’illustrer. J’espérais être accompagné, alors j’ai attendu du renfort. Malheureusement, c’est tout le peloton qui a fini par revenir”.

Au cœur d’une saison galère, Adrien Guillonnet a cherché à se faire un minimum plaisir et à être utile à sa formation via cette tentative de fugue. “Jessaie de m’exprimer comme je le peux parce qu’à la pédale, dans le final, je ne peux pas jouer…”. Avant que Romain Cardis ne prenne le relais, au sein d’une échappée cette fois-ci beaucoup plus fournie.Je n'étais pas prévu pour partir dans l'échappée mais j'ai assumé et j'y suis allé. Quitte à être devant, autant faire les sprints, ensuite ! Il y avait des points à aller chercher. Porter un maillot distinctif, c'est toujours ça de pris”, se félicite celui qui se retrouve en effet leader du classement des points chauds. Le final était très compliqué. On s'est fait reprendre dans le grimpeur et je me suis ensuite fait transpercer par le peloton... J'ai fini dans un petit groupe”. Comme Adrien Guillonnet - mais pour des raisons différentes -, Romain Cardis est actuellement en souffrance. “Depuis la Polynormande, dimanche, je ne me sens pas très bien. J'ai du mal à aller chercher les grosses intensités. J'espère que ce Tour du Limousin va m'aider à me remettre d'aplomb”. Sans doute, encore, en étant offensif. 

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