Dries De Bondt à la recherche des bonnes jambes

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Si un titre de super-combatif devait être attribué depuis le départ du Tour de Wallonie, il irait sans doute à Dries De Bondt. Le coureur d'Alpecin-Fenix a attaqué au moins une fois lors de chacune des quatre premières étapes. "Je fais tout ça pour avoir les bonnes jambes plus tard dans la saison", confie-t-il à DirectVelo. Ce vendredi, le Belge a alterné le chaud et le froid. "En début d'étape, j'avais de mauvaises sensations. J'étais lâché dans le Col du Sati. J'ai essayé de trouver un rythme dans le but de pouvoir rentrer au peloton. Ça n'a pas marché. J'ai intégré un groupe qu'on pouvait appeler gruppetto, même si ça n'existe pas vraiment au Tour de Wallonie. Au kilomètre 35, nous avons commencé à intégrer la file des voitures. La route s'est de nouveau élevée. J'ai laissé mon groupe derrière moi et je suis finalement rentré. C'était pour moi le seul moment pour pouvoir encore jouer un rôle dans cette étape".

Une fois dans le peloton, le double vainqueur d'Hal-Ingooigem s'est remis à l'attaque. "La bonne échappée n'était pas encore partie. Quand Baptiste Planckaert et Alessandro De Marchi sont sortis, je n'ai pas voulu y aller car je ne le sentais pas sur les grands axes." Même si le peloton leur a laissé jusqu'à six minutes d'avance, il a rapidement fait son retard. Une fois l'écart réduit à une minute, les attaques ont de nouveau fusé. "Jens Keukeleire a attaqué. Je fais le bond. Je me retrouve avec une vingtaine de coureurs dont quatre Intermarché-Wanty-Gobert. J'étais bien car j'étais le seul de l'équipe. Je n'avais pas d'efforts à faire et puis, nous sommes ressortis à sept. C'était parfait car Quinten Hermans n'y était pas et du coup, j'ai pu prendre des points au classement des sprints intermédiaires". Ensuite, le moteur s'est éteint après le secteur pavé de la Trou à la Vigne. "J'ai pris un coup de bambou. Dans la Côte du Petit Try, j'avais des crampes. Ensuite, j'ai terminé l'étape tranquillement." Ce samedi, il défendra son maillot fuchsia des rushs. Il a deux points d'avance sur Quinten Hermans (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux). 

Tous les efforts de Dries De Bondt, qui a prolongé son contrat de deux ans dans l'équipe des frères Roodhooft, ont pour but d'arriver en forme pour les courses d'un jour du calendrier belge du mois d'août et septembre. "Avant le départ du Tour de Wallonie, la condition n'est pas encore bonne pour tenter un classement général. Après le Championnat de Belgique fin juin, j'ai eu le Covid-19. Je suis resté cinq jours sans vélo. Je me suis entrainé deux semaines et maintenant, le Tour de Wallonie est parfait pour chercher les bonnes jambes". Forme ou pas, le coureur de 30 ans ne passe quasiment jamais inaperçu sur une course depuis le début de la saison. "Aujourd'hui (vendredi), je pensais vraiment qu'il y avait quelque chose à faire dans le groupe de sept. Il y avait de la place pour faire mieux. J'aime attaquer, c'est vrai. Ce n'est pas que je me sente mal dans le peloton. J'essaie surtout de profiter de chaque opportunité qui se présente. C'est ma marque de fabrique".

 

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