Kévin Le Cunff, l’autre « Para » performe aussi

Crédit photo Coralie Bertrand Photographie

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Les anciens coureurs professionnels en pleine préparation des Jeux paralympiques de Tokyo ont brillé sur le prologue inaugural du Tour de Loire-Atlantique (Élite Nationale). Derrière le grand favori Corentin Ermenault (AVC Aix-en-Provence), c’est en effet Kévin Le Cunff qui a pris la deuxième place sur le vélodrome Petit-Breton, à Nantes (voir classement). Le coureur de Dunkerque Grand Littoral a occupé la tête du classement provisoire avant de se faire coiffer sur le fil. “Quand j’ai battu le temps de Théo Menant, qui avait longtemps gardé la première place, je me suis dit que c’était possible. Mais je me suis aussi dit que s’il y en avait un qui pouvait faire mieux, c’était Corentin Ermenault. J’y croyais quand même, mais ça n’a pas loupé”, relate-t-il pour DirectVelo au soir de sa deuxième place.

“D’habitude, il est surtout excellent sur les poursuites alors là, sur deux kilomètres, vu qu’il termine très fort ses poursuites en général, j’ai quand même eu un mince espoir de pouvoir le battre. Mais j’ai perdu quatre secondes sur mon avant-dernier tour. Je me suis écroulé à ce moment-là, c’est dommage”, concède l’ancien pro de St-Michel-Auber 93. “Sur une poursuite entière, il nous aurait mis le compte… Mais là, c’était peut-être jouable. Tant pis”, préfère sourire celui qui termine finalement à deux secondes du vainqueur. “Le chrono, je n’ai jamais aimé ça chez les pros, je devais sortir le vélo trois fois dans l’année. Mais là, ça m’a plu ! J’ai du bon matos, c’était sympa”.

Place désormais au reste du week-end avec des étapes en ligne sur lesquelles Kévin Le Cunff sera tout aussi ambitieux. “Je ne pense pas trop au général. Les écarts du prologue sont très faibles, tout va bouger dès demain (samedi). Je vise surtout une victoire d’étape, comme je l’ai toujours fait”. Comme Corentin Ermenault, il évoque lui aussi une stratégie particulière du fait qu’il n’y a que cinq coureurs par équipes sur ce « Tour 44 ». “Ce sera sans doute assez usant, ça risque de ne pas débrancher. Je crois que ça va batailler longtemps mais je suis prêt pour ça. Je n’hésiterai pas à aller dans des coups si c’est intéressant. Je vais essayer de ne pas me faire avoir”. Surtout, le coureur de 33 ans compte se faire plaisir pour ce qui pourrait être sa dernière course sur route avant le Championnat du Monde handisport, dans deux semaines. Avant, ensuite, de se projeter vers son grand objectif de la saison : les Jeux paralympiques de Tokyo.

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