Ziga Jerman a le sourire ce mercredi au départ de la première étape de l’Alpes Isère Tour. Avant de se rendre à la présentation des équipes, le coureur d’Androni Giocattoli-Sidermec a fait un détour pour saluer son ancien directeur sportif à la Groupama-FDJ Conti Jérôme Gannat et son ex-coéquipier Karl-Patrick Lauk, aujourd’hui au Team Pro Immo Nicolas Roux. 136 bornes plus tard, son ancienne équipe l’a privé d’un succès à Charvieux-Chavagneux par l’intermédiaire d’un Marjin van den Berg trop puissant pour lui (voir classements). “Dans les 200 derniers mètres, j’étais juste derrière lui. Il a appuyé fort sur les pédales, je n’avais pas la puissance pour le passer”, regrettait-il à l’arrivée au micro de DirectVelo.

L’étape a été intense, avec une échappée de dix puis 24 coureurs qui a longtemps animé l’après-midi. “Nous avions deux gars à l’avant (Luca Chirico et Mattia Bais, NDLR). C’était bien pour nous. Derrière, nous attendions le final”. Lui n’était pas au mieux pendant cette étape perturbée par le mauvais temps sur le circuit final. “Le résultat n’est pas si mauvais. À la fin, c’était assez tendu en raison de la météo. J’ai essayé de faire de mon mieux. J’espère un meilleur résultat demain (jeudi)”. Son équipe est venue dans le Nord-Isère pour gagner une étape. Lever les bras est un de ses objectifs pour sa première saison dans une ProTeam. “Le but est de gagner quelques courses. Je n’ai pas de victoire ces deux dernières années. C’est important pour la tête de regagner”, assure le Slovène qui ne s’est plus imposé depuis Gand-Wevelgem Espoirs 2018.

« C’EST PAREIL QUE CHEZ GROUPAMA »

Après deux ans en France, une nouvelle aventure débute donc pour lui. “J’ai rencontré de belles personnes et beaucoup de nouveaux amis chez FDJ. L’équipe était à un haut niveau mais c’était le moment de changer”, estime le coureur qui fêtera bientôt ses 23 ans. À l’inverse de Jake Stewart, Clément Davy et Lars van den Berg l’an passé, il n’a pas reçu de proposition de contrat avec la WorldTour française. Débuter au plus haut-niveau en ProTeam n’est pour lui pas un problème. “Je pense que c’est bien pour moi de progresser petit à petit de Conti à ProTeam et rester quelques années et ensuite essayer de venir au WorldTour”. Cette nouvelle expérience est pour lui dans la lignée de ce qu’il a appris en France. “C’est pareil que chez Groupama, tu dois appuyer le plus fort possible sur les pédales”, sourit le garçon qui reconnaît avoir plus de facilité à échanger en italien qu’en français.

Après l’Alpes Isère Tour, il enchaînera avec les Boucles de la Mayenne. Les deux épreuves lui serviront de tremplin pour le Tour de Slovénie. “C’est un rendez-vous important à la maison. Je viserai là-bas une victoire d’étape ou un Top 3. Ces deux courses en France sont une bonne préparation”, dit-il impatient alors que son compatriote Tadej Pogacar mettra de par sa présence la course dans la lumière.