Une heure de sommeil en plus qui fait du bien à Tim Merlier

Crédit photo Marc Van Hecke

Crédit photo Marc Van Hecke

Jamais deux sans trois. Après avoir levé les bras au Grand Prix Samyn et au Grand Prix Monseré, Tim Merlier s'est imposé, ce vendredi, à la Bredene Koksijde Classic (1.Pro). Le coureur d'Alpecin-Fenix a réussi à corriger le tir d'une situation pourtant mal engagée. Mal placé lors de la première montée du Mont Kemmel, l'ancien Champion de Belgique s'est glissé dans le groupe de contre lors de la deuxième ascension. La contre-attaque est finalement rentrée dans le deuxième tour de circuit local. Grâce à un travail de titan de Jonas Rickaert, la course s'est jouée au sprint et le Belge a été le plus rapide (voir le classement). "C'est peut-être bizarre à dire, mais je n'ai jamais paniqué", affirme-t-il à DirectVelo.

Toutefois, en début de course, le coureur de 28 ans pensait qu'il allait connaitre un jour sans. "Je ne me sentais pas super bien. Dans la première montée du Kemmelberg, je pensais être bien placé. En définitive, ce n'était pas le cas. Je me suis appliqué pour la deuxième montée." Coincé dans le groupe de 16 poursuivants, Tim Merlier ne s'est pas énervé. "Nous avions toujours Edward Planckaert devant. Donc, ce n'était pas si mal. Nous revenons à 20-30 secondes et nous traînons pour revenir. Nous tournions bien mais il y avait des moments d'accalmie. Du coup, les échappés reprenaient du champ. Ensuite, nous avons profité de l'erreur de parcours devant pour nous rapprocher. Et nous avons bouché le reste sur les circuits locaux comme je l'espérais. À partir du moment où l'écart ne dépassait pas la minute, j'y croyais toujours."

3-4 DANS LE MATCH DES VICTOIRES FACE À VAN DER POEL

À l'attaque dans les circuits locaux, Lukas Pöstlberger (Bora-Hansgrohe) a bien résisté mais le groupe est rentré juste à temps. Dans la dernière ligne droite, Tim Merlier a de nouveau imposé sa puissance. "J'ai viré en troisième position. Je ne savais pas trop ce qu'allait faire Josef Cerny devant moi. Alors, j'ai lancé de loin. Je sais qu'en général quand je prends l'initiative, je suis dur à remonter. Je me suis retourné, ce que je ne peux pas faire. Cela me rend fou d'ailleurs, mais bon ça va, cela a bien tourné. Je dois dire que je suis content d'avoir retrouvé mes jambes car ce n'est pas avec ce que je ressentais au départ que j'aurais pu faire ça." Si les jambes ont eu du mal à se mettre en route, c'est peut-être à cause de son réveil tardif. Normalement, il aurait dû se réveiller à 8 heures pour le petit-déjeuner avec l'équipe, mais il est resté une heure de plus sous la couverture. "Quand je l'ai vu si mignon dans son lit, je n'ai pas voulu le déranger", précise son compagnon de chambre Jonas Rickaert qui ajoute : "J'ai fait le bon choix en fin de compte. Ça lui a fait du bien."

Voilà le cyclo-crossman à trois succès en 2021. Et ce n'est peut-être pas fini. "Quand ça part comme ça, généralement, c'est bon signe pour la suite", souligne celui qui rêve maintenant d'un succès à Gand-Wevelgem. "Est-ce réaliste ? Je ne sais pas". En attendant, il regardera ce samedi avec attention, et avec une pointe de regret, la prestation de ses coéquipiers à Milan-San Remo avec qui il collectionne les bouquets. "J'aurais aimé y être. Je me demande ce que cela aurait donné dans le Poggio. Enfin, ce n'est pas grave. J'essaie de suivre le rythme de victoires de Mathieu Van der Poel. Là, je reviens à 4-3. Si Mathieu gagne, il sera à 5-3. Il ne faut pas qu'il gagne", plaisante-t-il. "Ce n'est pas une compétition et puis, ce serait débile de ma part de vouloir me lancer ce genre de défi contre lui", termine celui qui participera également à À Travers La Flandre et Paris-Roubaix.

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