La grosse frayeur d'Antonin Souchon

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Début de saison douloureux pour Antonin Souchon. Aligné ce week-end sur le Trophée de l'Essor (Élite Nationale), cinquième manche de l'Essor Basque, il a dû rapidement renoncer après une lourde chute survenue dès les premiers kilomètres de la course. La faute à un plot non signalé disposé au milieu de la route, qu'il n'a pu éviter et a percuté à haute vitesse. "J’avais fait la reconnaissance la veille, donc je savais que le passage dans Mauléon était dangereux, explique à DirectVelo le coureur de 18 ans. Mais ça roulait très vite, au moins 50 à l'heure, et on y est arrivé plus vite que je ne pensais. Je vois le plot au dernier moment, j’essaye de l’éviter, mais mon hauban arrière touche et je me retrouve projeté sur le côté."

Un choc violent, suivi d'une grosse frayeur. "Je n’ai pas perdu connaissance, mais sur le coup, je ne sentais plus ma jambe droite, poursuit-il. Forcément, j’étais inquiet pour la suite de la saison." Transporté à l’hôpital, il a heureusement rapidement pu être rassuré sur son état physique. "Je n’ai rien de grave. Juste quelques contusions et des brûlures. Même si je m’en serais bien passé, je ne m’en suis pas trop mal sorti." Dur au mal, il est d'ailleurs vite passé à autre chose. "Je voulais repartir rapidement, donc je suis remonté hier (lundi) sur le vélo. Je craignais d’avoir mal partout, mais je n’avais que quelques courbatures liées au choc. C’était mieux que prévu."

LA VOLONTÉ DE VITE RETROUVER LA COMPÉTITION

La conclusion d'une semaine dans le Sud-Ouest pas franchement concluante. Sous ses nouvelles couleurs de l'Océane Top 16, l'ancien coureur du Cycle Poitevin avait également disputé, la semaine dernière, les Boucles et le Circuit de l’Essor, manches inaugurales de l'Essor Basque. Deux épreuves qu'il n'a pas terminées. "Je suis passé à côté, reconnaît-il. Le samedi, je n’étais tout simplement pas dedans, et ça m’a mis un coup au moral. Et le lendemain, j’étais un peu malade. Il n’y avait pas grand-chose à faire…". Une découverte du haut niveau qu'il abordait davantage comme une "découverte collective" au sein de sa nouvelle équipe, avec, d'abord, la volonté de travailler les automatismes en course. "Nous avons fait deux stages de cohésion pendant l’hiver. Il y a vraiment une bonne entente, c’est l’essentiel. Toute l’équipe est d’attaque. J’avais déjà couru avec eux l’année dernière sur le Mémorial d’Automne de Chasseneuil (3e au final, NDLR), donc je savais où je mettais les pieds."

Pour autant, l'Espoir 1 n'abordait pas ces épreuves avec une totale sérénité. "J’avais quand même un peu d’appréhension. Courir en équipe, ce n’est pas pareil que de courir seul." Une adaptation nécessaire, qui sera d’ailleurs son quotidien au cours de sa première année en N1. Sans toutefois mettre l’ambition de côté. "Je suis là pour découvrir et prendre de l’expérience, assume-t-il. Il va falloir que je m’habitue à disputer régulièrement ce genre d'épreuves. On verra bien ce que ça donne. Je vais prendre les courses comme elles arrivent. Mais j’espère quand même faire des résultats pendant la saison." Disposant d'une bonne pointe de vitesse, il espère désormais progresser dans les longues bosses, celles "qui font plus de 1,5 kilomètres", tout en "déclenchant mentalement [sa] capacité à aller vite au sprint." Mais avant ça, histoire de "se remettre en jambes", Antonin Souchon envisage déjà de reprendre la compétition, et ce, dès la semaine prochaine. Avec l'envie, cette fois-ci, de faire "davantage que 18 kilomètres."

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