Après une saison assez compliquée, Tom Dernies n'a pas été prolongé par Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole. Une décision dure à entendre mais que le Wallon accepte. "Ils veulent avoir moins de coureurs et se limiter en coureurs belges, explique auprès de DirectVelo celui qui ne compte aucun résultat majeur en cette année 2020 très particulière. Le début était déjà difficile car j'ai été malade. Après le confinement, le niveau était tellement haut... Tout le monde était à fond et le peu de courses qu'il restait étaient dures. Que faire contre des coureurs comme Bernal et Roglic ? Ce n'était pas évident de se mettre en évidence".

Après trois années passées au sein de la Continentale nordiste, l'ancien sociétaire de l'équipe Wallonie-Bruxelles tire un bon bilan de son aventure française. "On s'est bien amusé et on a eu de beaux résultats collectifs. J'ai pris beaucoup de plaisir à rouler avec Pierre Barbier et Emiel Vermeulen, notamment. J'aimais bien les placer, leur préparer les sprints, ce que je sais faire de mieux, précise celui qui ne voulait pas arrêter après cette année 2020. Rester pro était difficile, je n'ai reçu que des propositions en N1. Je vais tout donner et on verra ce que ça donnera !". 

UN AUTRE NIVEAU ET UN AUTRE RÔLE

Tom Dernies reste dans le Nord puisqu'il s'est engagé auprès du club de Dunkerque Grand Littoral-Cofidis, où il aura un rôle important à jouer. "Il y aura beaucoup d'Espoirs 1, alors on m'a proposé un rôle de capitaine de route. Si je peux les aider, leur transmettre mon expérience, je le ferai volontiers même si je n'ai pas été un grand coureur. J'espère qu'on s'amusera bien mais je pense qu'on aura une bonne équipe pour faire des résultats, avec notamment Julien Mortier et Maxime Farazijn. Si on peut faire quelque chose en course, on ne s'en privera pas". Le fils de Michel Dernies a en tous cas déjà ciblé quelques épreuves, où il s'est déjà illustré dans le passé. "L'équipe a postulé pour la Flèche Ardennaise et le Tour de Liège, deux courses près de la maison. Cela me tient à coeur d'y briller. Sans oublier le Circuit des Ardennes, que j'aime beaucoup. Mais on verra d'abord quelles courses on pourra disputer, car nous restons dépendants de l'évolution de la pandémie".

Est-ce une tournée d'adieux ou une tentative de relancer sa carrière ? Tom Dernies ne veut pas se poser la question. "Je vais bientôt avoir 30 ans, je ne sais pas ce qu'il va se passer... On verra. Si on me propose de repasser pro, je signe de suite, mais j'ai quand même vécu de belles choses pendant neuf ans au niveau pro. Je ne voulais en tous cas pas m'arrêter là. Je suis toujours motivé !".