Des mutations plus difficiles pour les N1

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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L’année particulière due à la pandémie de coronavirus ne perturbe pas seulement le calendrier. Du moins, les conséquences de cette période sans courses se font ressentir dans d’autres domaines. Comme les mutations. La première grande question, posée dès le début du confinement, a concerné la conservation, ou non, des coureurs. Déjà sur ce point, les différents directeurs sportifs ont des avis divergents. Côté Team Pays de Dinan, on conserve tout le monde. "L’année est particulière et le groupe est homogène", synthétise Mélanie Briot. Elle est soutenue par Loïc Varnet, du Chambéry CF. "On s’est engagé à garder ceux qui le voulaient, mais ceux qui passent pros ne le savent pas encore".

Une problématique plus importante pour Chambéry, du fait de son statut d’équipe de formation. "On a beau s’engager à les garder, s’ils apprennent en octobre leur passage pro, c’est compliqué de réagir, mais on trouvera des solutions pour ne pas ajouter du tracas au tracas". Au CC Nogent-sur-Oise, les arrivées dépendront du nombre de places libérées. "Si on repart avec le même groupe, ça ne me choque pas, il n’y aura pas énormément de mouvements", dit Nicolas Louis. Jean-Philippe Yon du VC Rouen 76 est plus catégorique. "On devra faire de la place pour les arrivées, mais on doit laisser la chance à nos coureurs. Ils doivent montrer qu’ils méritent leur place jusqu’à fin septembre".

DES RECRUTEMENTS TARDIFS ?

Au delà des départs, les arrivées représentent aussi un casse-tête cette année. Les équipes ne peuvent pas s’appuyer sur beaucoup de références, et doivent recruter au CV. "On n’a pas l’habitude de recruter sur papier, regrette Nicolas Louis. On manque de repères, c’est difficile dans un sport comme le vélo". On s’accorde de nouveau entre Loïc Varnet et Mélanie Briot. Les deux vont être attentifs à l’année 2019. "Mais on manque d’assurance et de certitude, tempère le Chambérien. C’est une prise de risque". Mais comme les plus belles prises n’attendent pas, le Team Pays de Dinan et les autres doivent se mettre à la planche. "On s’y penche parce que tout le monde s’y penche, sourit Mélanie Briot. On doit quand même recruter sur pas grand-chose, mais on va pouvoir combler les départs avec des petits jeunes".

Finalement, l’idée est de trouver une harmonie. Combler le peu de départs avec peu d’arrivées. Ou l’inverse. "C’est le jeu de l’offre et de la demande, conceptualise Jean-Philippe Yon. Je ne vois pas ce qui est intéressant dans le fait d’en lâcher un pour un moins bon. Le coureur doit aussi s’intégrer dans le groupe". Du côté de Rouen, les mutations sont quasiment bouclées. Comme à Chambéry, "mais il peut s’en passer d’ici novembre, notamment avec ceux qui passeront pros". Le mercato s’étendra donc peut-être un peu plus qu’à l’accoutumée. "On ne peut pas avancer à la vitesse qu’on voudrait. Une année comme celle là, tout est incertain, on fonctionne à la quinzaine. Tout ça bloque un peu", note Nicolas Louis. Mélanie Briot s’attend également à quelques surprises d’ici novembre. "Les mutations vont se terminer un peu plus tard. Il y a moins de coureurs sur le marché, beaucoup de jeunes. Ça ne sera peut-être pas évident pour tout le monde de boucler un effectif". Les directeurs sportifs ont donc encore du boulot, avant de mettre un point final à cette année bien étrange.

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