Taruia Krainer devient DS à Cholet : « C’est un aboutissement »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Il y a quelques mois encore, Taruia Krainer n’aurait pas imaginé une telle situation. Et pourtant, voilà le Tahitien dans la peau de nouveau directeur sportif de l’UC Cholet 49, club au sein duquel il était encore coureur jusqu’à présent. Le garçon de 29 ans remplace ainsi Simon Madiot, lequel a décidé de quitter le monde du cyclisme pour son autre passion, l’hippisme. “Je ne m’attendais pas à ça. Pas maintenant, ni même l’année prochaine”, sourit Taruia Krainer auprès de DirectVelo, alors qu'il avait appris la nouvelle au courant du mois de mai. “Initialement, Simon devait rester un an de plus. Je n’étais pas du tout préparé à ça, mais les dirigeants ont vite pensé à moi pour le remplacer. Il fallait que je réfléchisse mais finalement, il m’a fallu moins d’une journée pour me décider”.

100 KILOMÈTRES DE COURSE À PIED EN UNE SEMAINE

Voilà donc que l’ancien coureur du Vendée U met un terme à sa carrière cycliste et change de costume. “Au début, je ne voulais pas forcément faire ce métier mais l’idée a mûri et c’est un aboutissement, aussi par rapport au diplôme que j’étais en train de passer, puis suite à la carrière de cycliste que j’ai faite”. Taruia Krainer ne comptait pas renoncer tout de suite à sa vie d’athlète de haut-niveau. D’ailleurs, ce n’est toujours pas le cas pour celui qui est en pleine préparation d’un half Ironman. “Pendant le confinement, j’ai bien borné, comme on dit. Mais pas en vélo, à pied”, s’amuse celui qui a enchaîné jusqu’à 100 kilomètres de course à pied par semaine et qui est inscrit au club de triathlon de la Roche-sur-Yon.

SANS DOUTE TROP ALTRUISTE

De sa carrière de cycliste, désormais derrière lui, il retiendra “des hauts mais aussi beaucoup de bas”, notamment ses multiples blessures. Aurait-il pu passer pro ? Sans doute. “J’étais limité physiquement mais je crois qu’il y avait quand même la place de passer. Malheureusement, je n’ai pas assez pensé à moi. J’ai été trop collectif pendant bien trop longtemps. J’ai attendu fin 2017 pour commencer à penser à moi et à ce moment-là, j’ai gagné cinq fois en un mois”. Pas question de trop ressasser le passé pour autant. “Ce qui est fait, est fait. C’est dans ma nature d’être généreux et de penser aux autres. J’ai peut-être trop donné mais je suis comme ça. Pour passer pro, même s’il faut faire partie d’un collectif, il faut aussi des résultats, ça reste la priorité. Je l’ai trop longtemps oublié”. En qualité de directeur sportif de l’UC Cholet 49, Taruia Krainer pourra à nouveau penser totalement au bien du collectif. “Tout ça s’annonce bien prenant. Je ne vais pas m’ennuyer”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Taruia Franz KRAINER