Louka Lesueur voulait imiter Francis Mourey

Crédit photo Freddy GUERIN / DirectVelo

Crédit photo Freddy GUERIN / DirectVelo

Pari doublement réussi pour Louka Lesueur. Arrivé dans la meilleure des conditions physiques au meilleur des moments, le Normand est également parvenu à mettre en place la stratégie idéale ce samedi pour décrocher le titre de Champion de France Cadets de cyclo-cross. Le tout sur ses terres normandes, à Flamanville (Manche).

« J’ATTENDAIS CE RENDEZ-VOUS DEPUIS UN AN »

Voilà de quoi rendre cette journée inoubliable pour le jeune garçon, après une lutte acharnée et une course où les plus forts ont dû attendre les derniers hectomètres pour se départager (voir classement). “C’est incroyable de remporter ce titre à la maison. Je savais que j’étais attendu mais je n’ai pas ressenti de pression depuis la course à Bagnoles-de-l’Orne. Au contraire, j’étais en confiance. J’ai la chance d’être entouré, notamment, de Thibault Valognes, au sein du Comité. Il a déjà gagné un Championnat et j’en ai beaucoup parlé avec lui. Il m’avait dit qu’il fallait que je me vois dans la peau d’un Champion de France, si j’étais sûr de ce que j’avais fait à l’entraînement. J’étais vraiment confiant. Au départ, je savais comment courir et j’ai réussi à faire la course dont j’avais rêvé”, résumait-il auprès de DirectVelo après l’arrivée.

“J’attendais ce rendez-vous depuis un an. Un Championnat de France à la maison, c’était beaucoup d’émotions”, poursuit celui qui n’était pourtant pas sur un terrain favorable à ses principales qualités. “Ce n’est pas le type de parcours que j’affectionne. Je préfère quand c’est technique et gras, mais ça a marché”. Il faut dire que Louka Lesueur a avant-tout pu compter sur un excellent état de forme. “Bagnoles-de-l’Orne et ce Championnat étaient mes deux gros objectifs de la saison. J’ai bien géré ma saison. Je me sentais super bien pendant les vacances de Noël et ça m’a permis d’arriver ici en pleine confiance”, insiste celui qui s’était déjà imposé à Bagnoles-de-l’Orne pour la troisième et dernière manche de la Coupe de France.

« C'ÉTAIT PRATIQUEMENT UNE COURSE SUR ROUTE »

Enfin, le jeune homme n’avait pas manqué d’analyser le scénario de course de la manche de Coupe de France de Flamanville, en 2018. “Pour préparer la course, j’avais regardé la rediffusion de cette manche. Francis Mourey avait laissé faire les autres durant tout le dernier tour. Il avait mis son accélération au meilleur moment. J’ai pensé à ça et j’ai voulu faire la même chose. J’ai attaqué au même moment et ça a payé, se félicite Louka Lesueur, pas peu fier d’avoir réussi son coup. Je ne laissais sortir personne puis j’ai laissé faire. Pierre-Henry Basset a beaucoup roulé. Les Rhônalpins étaient trois devant également mais quand j’ai vu que nous étions encore quinze dans le dernier tour, j’ai compris qu’il fallait en garder et ne pas s’affoler. C’était pratiquement une course sur route”.

Comme il l’avait imaginé, la différence s’est faite dans les tout derniers instants. “Quand je me suis retourné dans la dernière ligne droite, j’ai vu qu’il n’y avait plus personne… C’est magnifique. Je n’étais quand même pas sûr de mon avance alors j’ai préféré faire la dernière ligne droite à bloc et ne lever les bras qu’après la ligne. Je ne sentais plus rien… Je voulais m’effondrer sur le sol. J’étais complètement mort. Je n’oublierai jamais ce moment”

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