Matteo Trentin : « Il faudra du temps pour digérer »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Matteo Trentin faisait office d'épouvantail dans la bonne échappée de ce Championnat du Monde. Tandis que Mathieu Van der Poel a soudainement lâché prise, l'Italien semblait en position de force pour l'emporter grâce à sa pointe de vitesse. Bien que le maillot arc-en-ciel lui tendait les bras, l'habituel sociétaire de la Mitchelton-Scott n'a pas su saisir sa chance. Devancé au terme d'un sprint à trois par Mads Pedersen (voir classement), le coureur de 30 ans avait de quoi être amer après l'arrivée. Il s'est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Pensais-tu que le titre était dans la poche après la défaillance de Mathieu Van der Poel ?
Matteo Trentin : Comme vous le voyez, ce n’est jamais dans la poche… Est-ce une surprise ? Je ne sais pas trop. C’était incroyablement dur aujourd’hui. J’étais gelé dans le dernier tour. C’est une médaille qui représente un million de choses différentes. On a réussi à faire une belle course. On a peut-être dépensé trop d’énergie à l’avant quand on est sorti, mais c’est le vélo, il fallait tenter quelque chose.

Comment s'est déroulé le sprint ?
Quand Gianni Moscon a été lâché, on savait tous les trois que l’on aurait une médaille alors on n’a pas trop voulu jouer. Ensuite, je n’ai rien calculé. Je n’avais tout simplement plus les jambes pour gagner.

« JE VENAIS POUR ÇA »

L'Italie était en supériorité numérique dans le final !
Avoir Gianni (Moscon) devant était bien. Il a fait un bon boulot pour moi. Quand je suis rentré, il m’a dit qu’il était à bloc et qu’il ne voulait plus jouer sa carte pour le final. Il m’a dit qu’il travaillerait à fond pour moi. Il a été incroyable. C’est grâce à lui que l’on a réussi à vite faire le trou car il faisait une grosse partie du travail. 

Peux-tu être déçu ?
J’aurais été plus heureux si j’avais eu le maillot. Je venais pour ça. Mais à la fin de la journée, je peux juste dire que quelqu’un était meilleur que moi. Il me faudra sûrement du temps pour digérer, mais c’est le sport. Il y a un gars qui a le maillot, deux autres qui ont une médaille, et tous les autres repartent sans rien…

Était-ce ta journée la plus dure sur le vélo ?
Peut-être. Ce n’était pas si dur au début… Mais les deux derniers tours étaient terribles. La plus dure, pas en terme de vitesse ou de scénario de course, mais la météo, avec cette pluie tout le long, le froid… Oui, c’était particulièrement difficile. 

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