Mondial - Elites Femmes - CLM : Les réactions

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Chloé Dygert (Etats-Unis) a remporté, ce mardi, le Championnat du Monde Elites Femmes du contre-la-montre, disputé entre Ripon et Harrogate (Yorkshire) sur une distance de 30,3 kilomètres. L'Américaine a devancé les Néerlandaises Anna van der Breggen et Annemiek Van Vleuten.Chloé Dygert succède à Annemiek Van Vleuten au palmarès.
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo. 


Portrait de Anna VAN DER BREGGEN

Médaillée d’argent, à 1’33”

« Je ne savais pas vraiment quoi espérer en venant ici. Je n’avais plus couru face à ces filles-là depuis deux ans. Un chrono est toujours très différent d’une course en ligne. Le plus important, c’est les sensations que l’on peut avoir sur le chrono. C’est la véritable indication avant la course en ligne. On termine 2e et 3e sur ce chrono, c’est plutôt bon signe pour la course en ligne. Mais ça ne dépendra pas que de nous ! Ce sera une course intéressante.
Chloé (Dygert) n’a pas fait tout le calendrier européen mais je la considérais tout de même comme l’une des favorites. J’ai vu ce qu’elle a réalisé sur la piste. Je savais qu’elle était capable de rouler très fort sur ce chrono. Elle était dans ma liste des favorites.

L’écart avec Chloé est énorme. Pour mes quatre médailles d’argent au chrono du Mondial, j’ai connu différents scénarios. Du coup, tu peux voir les choses de deux façons différentes : à Richmond, j’avais perdu la course pour deux secondes et demi, et je m’en souviens encore… Dans ces cas-là, ça fait vraiment mal. Tu repenses à chaque relance, à chaque virage… Ce n’est pas le cas aujourd’hui (mardi). Je ne cogite pas, c’est bien. D’un autre côté, je pense aussi à la suite et je me dis que Chloé sera une rivale sérieuse pour de nombreux chronos futurs. Du coup, j’aurais préféré finir plus près d’elle. En même temps, ça rend la compétition plus excitante. Chloé a fait quelque chose d’énorme ici. »

Portrait de Annemiek VAN VLEUTEN

Médaillée de bronze, à 1’54”

« Je suis très heureuse que les conditions climatiques aient été les mêmes pour toutes les filles cet après-midi. Il n’y a vraiment pas d’excuses à avoir ou à se trouver. L’organisation a fait du bon boulot en nous débarrassant des piscines sur la route (sourires), par rapport à la situation des garçons ce matin. Sur la route vers la rampe de départ, il y avait encore des flaques énormes, mais nous n’avons pas été embêtées pendant la course. Ce n’était pas un problème. Quant à la pluie, nous y sommes habituées aux Pays-Bas. Cette situation ne m’a pas rendue nerveuse. Quand il pleut tout le long de la course, c’est moins gênant car tu restes dans les mêmes conditions. C’est plus difficile quand il se met à pleuvoir en plein milieu du chrono.

Sur la course en ligne, on ne laissera pas deux millimètres à Chloé (rires). C’est la leçon qu’il faut retenir de ce chrono ! »

Portrait de Marlen REUSSER

6e à 3’02” - notre photo

« Je suis très très contente. Dans la première partie, j’avais l’impression que ça n’allait pas trop, mais ensuite ça me convenait mieux, j’y suis allée à fond. Vu que la route était mouillée, avec mon entraîneur, nous avons décidé qu’il valait mieux perdre deux-trois places et ne pas prendre de risques car je chute souvent. J’ai peut-être freiné trop souvent, mais ça ira mieux l’année prochaine. Dans les parties en faux-plat montant, je pense que j’étais parmi les meilleures.

J’avais l’ambition de faire Top 10 cette année au Championnat du Monde, même si je me suis cassé le dos. L’an prochain, en Suisse, le but sera de monter sur le podium, surtout que le profil me conviendra. Ce qu’a fait Chloé Dygert, c’est impossible ! Je ne comprends pas, c’est énorme ! »

Portrait de Karol-Ann CANUEL

12e à 4’23”

« Mon objectif, c'était d'améliorer mon résultat de l'an passé, ce qui n’a pas été le cas malheureusement. Je suis un peu déçue, mais il y avait des concurrentes plus fortes que moi aujourd'hui (mardi). C'est comme ça. La deuxième partie du parcours était vraiment difficile, donc il fallait vraiment bien gérer la première partie. Il fallait être rapide sans trop en faire pour ensuite bien passer les bosses. La pluie a rajouté de la difficulté, mais les conditions étaient les mêmes pour tout le monde. En voyant le chrono des Espoirs, ce matin, j'étais un peu inquiète. Avec les fortes pluies, c'était devenu dangereux, il y avait beaucoup de chutes. Mais les organisateurs ont bien rectifié la situation. Il n'y avait aucun danger pour nous. »

Portrait de Elise CHABBEY

22e à 5’09”

« Le chrono n’était pas mon objectif principal car je ne suis pas une spécialiste, mais j’avais de bonnes sensations. C’est de bon augure pour la route.

Après ma chute de dimanche, j’avais mal au poignet et au bras, on craignait une fracture. Nous sommes allés à l’hôpital, mais il y avait trop d’attente pour passer une radio. On verra demain (mercredi) ou après-demain (jeudi) si je peux en passer une. Pendant le contre-la-montre avec l’adrénaline, je n’avais pas mal.

J’étais ici pour prendre de l’expérience car ça ne fait que deux ans que je fais du vélo. Plus je peux faire de courses, plus je progresse. J’aime bien courir. Je n’ai pas été gênée par les conditions météo pendant la course, il n’y avait pas d’eau sur la route. Les organisateurs se sont bien débrouillés. Si l’on avait bien reconnu le parcours, il n’y avait pas de problème. »

Portrait de Julie VAN DE VELDE

33e à 6’22”

« Je me suis élancée assez doucement. Les pavés étaient humides et je ne voulais surtout pas tomber dans les premiers mètres de course. J'ai essayé de ne pas partir trop vite au début parce que le parcours était plus difficile dans la deuxième partie du parcours. À partir de la première bosse, au bout de 15 kilomètres, tout commençait réellement. C'est là que j'ai commencer à accélérer.

Ensuite, il y avait une descente où l’on pouvait récupérer un peu avant la deuxième ascension. Là, il n'y avait plus qu'à tout donner. Quand Amanda Spratt m'a rattrapée, j'ai essayé de me servir de son point de mire pour ne pas perdre trop de temps. Mais dans la bosse, elle était plus rapide que moi. Ensuite, quand j'ai vu que je revenais sur l'Espagnole Lourdes Oyarbide, j'ai essayé de boucher le trou, avant d'arriver au sommet.

On savait que la météo allait un peu s'améliorer cet après-midi. Il y avait aussi beaucoup de gens, postés au bord de la route, pour nous dire de faire attention à chaque endroit où il pouvait y avoir un risque. C'était donc moins dangereux. »

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