Antonio Tiberi a lutté contre son destin

Crédit photo Corentin RICHARD - DirectVelo

Crédit photo Corentin RICHARD - DirectVelo

Il semblait être écrit qu’Antonio Tiberi ne pourrait pas décrocher le titre de Champion du Monde, ce lundi. L’Italien, malchanceux dès le départ à cause d’un problème mécanique, puis encore gêné par la suite derrière la voiture suiveuse d’un concurrent qu’il rattrapait, aurait pu se décourager. Il n’en a rien été. Après son ami Andrea Piccolo, sacré à Alkmaar (Pays-Bas) au Championnat d’Europe, le Transalpin apporte à la Squadra Azzurra un deuxième titre majeur cette saison dans l’exercice du contre-la-montre, chez les Juniors (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction d’Antonio Tiberi après son sacre mondial.

DirectVelo : Tu as semblé tout perdre dès le début de ce contre-la-montre !
Antonio Tiberi : J’ai brisé mon dérailleur en son coeur, d’entrée, et il m’était absolument impossible de continuer avec ce vélo-là, alors j’ai dû faire un changement de machine. Sur le coup, c’était la panique car il a fallu attendre d’être sûr que la voiture puisse me dépanner, mais ça l’a fait.

Un peu plus tard, tu as également été gêné par une voiture qui t’a ralenti…
J’étais en train de rattraper un autre coureur, à la fin du premier tour. Il y avait une voiture, et des motos… Mais bon, pour être honnête, j’ai simplement dû ralentir un tout petit peu pendant une poignée de secondes, mais ce n’était pas un gros problème. Je n’ai pas perdu beaucoup de temps avec cet incident. J’ai réussi à me faufiler entre la voiture et les barrières.

Que t’est-il passé par la tête à la suite de ces deux incidents ?
C’était très difficile. Au départ de l’épreuve, je savais que j’avais la gagne et le titre dans les jambes. Mais après ce problème mécanique puis cet autre incident avec la voiture, je me suis dit que ce n’était pas mon jour et que je n’allais pas y arriver. Malgré tout, j’ai toujours voulu rester concentré sur ma course.

« APRÈS MON CHRONO À ALKMAAR, J’AI BEAUCOUP DOUTÉ »

Tu ne t’es donc jamais découragé…
Dès que je suis monté sur mon second vélo, j’ai réussi à tout de suite me remettre dans ma bulle, à 100%, et c’était le plus important pour réussir à gagner. Quelques minutes plus tard, on m’a annoncé à la radio que j’avais un bon temps, puis la fois suivante, on m’a dit que j’étais en tête. Tout ça m’a fait beaucoup de bien et je me suis mis à croire à nouveau à la victoire.

T’imaginais-tu capable d’une telle performance ?
Après mon chrono à Alkmaar, j’ai beaucoup douté. Quand j’ai vu la start list ici, je me suis dit que ça allait être difficile. Je n’y croyais pas trop ce matin… Rien que dans l’équipe d’Italie, je m’attendais à avoir un concurrent de taille en la personne d’Andrea Piccolo. Il n’a pas fait le temps que j’imaginais. Cette fois, c’était pour moi.

Avant le Championnat d’Europe, on vous imaginait comme de potentiels vainqueurs de ces deux événements (lire ici) et finalement, c’est le scénario de rêve qui s’est produit, avec ce titre chacun !
Bien sûr, c’est un honneur de réaliser ça, de gagner tous les deux sur un Championnat international cette année. Nous sommes deux grands amis. J’étais très heureux pour lui à Alkmaar et cette fois-ci, je sais qu’il est également heureux pour moi.


Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Antonio TIBERI