Pascal Ackermann : « Personne ne s’attendait à ça ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Drôle de scénario, ce dimanche, lors du Championnat d’Europe Élites d’Alkmaar, aux Pays-Bas. Alors que nombreux étaient ceux à s’attendre à une explication royale au sprint, ce sont trois hommes qui se sont joués la victoire en échappée dans les dix derniers kilomètres. Parmi eux : deux sprinteurs annoncés avant le départ parmi les grands favoris, Elia Viviani - le futur lauréat - et Pascal Ackermann, accompagnés d’Yves Lampaert. “Je crois que c’était l’une des courses les plus difficiles de l’année ! Personne ne s’attendait à ça. Quand on a vu que le Championnat d’Europe allait se disputer aux Pays-Bas, tout le monde s’est dit que ça serait forcément un sprint massif. Mais ce n’était pas du tout le cas : ça a roulé à bloc toute la course, dès le début. C’était une course vraiment folle”, rigolait l’Allemand auprès de DirectVelo quelques minutes après avoir reçu sa médaille de bronze sur le podium.

L’habituel coureur de la Bora-Hansgrohe a pris énormément de plaisir à faire la course à l’avant. “On pouvait quand même imaginer que ça roule fort et qu’il y ait des cassures, mais à ce point, non. Encore une fois, je ne m’y attendais pas du tout. Me retrouver dans une échappée comme ça, avec deux autres coureurs, ça ne m’était jamais arrivé. Je n’ai jamais couru de cette façon”, se marre celui qui était arrivé sur le circuit néerlandais “en très bonne condition” après ses deux victoires d’étapes sur le tout récent Tour de Pologne.

« SI J’AVAIS TERMINÉ 3E D’UN SPRINT MASSIF... »

Dans le final, le sprinteur a donc décidé de sortir du rang, alors qu’il ne restait déjà plus qu’une poignée de concurrents dans le premier peloton. “Attaquer était sans doute notre dernière chance d’aller jouer une médaille car on a longtemps chassé et la plupart des coureurs de l’équipe avaient déjà lâché beaucoup d’énergie. Si le gros peloton était rentré, ce serait vraiment devenu compliqué pour nous, avec des garçons comme Démare, Groenewegen ou Kristoff qui aurait fait le sprint avec encore pas mal de fraîcheur”. Une fois devant en compagnie de Lampaert et de Viviani, le coureur de 25 ans a longtemps pris des relais appuyés, avant de craquer dans le final sur une attaque du coureur belge. “J’étais vraiment à la limite”, concède-t-il.

Une fois lâché, il n’espérait plus pouvoir rentrer sur le duo de tête. “Ce sont des équipiers chez Deceuninck-Quick Step, ils voulaient tous les deux au moins une médaille. Ils n’allaient pas se regarder”. Bien qu’il reparte d’Alkmaar sans le titre qu’il était venu chercher, Pascal Ackermann gardera un bon souvenir de ce Championnat continental. “Si j’avais terminé 3e d’un sprint massif, j’aurais été déçu, c’est certain. Mais étant donné la course que l’on a eue, et la façon dont j’ai roulé, je suis content de cette médaille”



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