Laurent Pichon : « Le regret de ne pas gagner »

Crédit photo Philippe Le Cocq

Crédit photo Philippe Le Cocq

Laurent Pichon repart du Kreiz Breizh Elites (2.2) frustré. Bien qu'il ait tenté de renverser le classement général au cours de la quatrième et dernière étape, le sociétaire d'Arkéa-Samsic a vu sa manoeuvre échouer. Au terme de l'épreuve bretonne, difficile pour lui de se contenter de sa 5e place finale. ''Nous venons sur ces courses-là pour gagner, il y a donc le regret de ne pas réussir. Sans prétention, nous sommes quand même en Continental Pro, nous devons être présents sur des courses de Classe 2 même si ce n'est pas facile. Il y a du niveau, des coureurs qui ne lâchent rien, ça frotte beaucoup. Forcément, je venais pour gagner donc il y a un peu de déception'', explique-t-il à DirectVelo.

« ILS SAVAIENT QUE JE JOUAIS LE GÉNÉRAL »

Laurent Pichon a joué son va-tout. Dans le final de l'étape, il a essayé de mettre en difficulté le leader de l'épreuve, Mathijs Paasschens (Wallonie Bruxelles). En vain. ''On voulait tenter le tout pour le tout. La première fois, je suis sorti avec Franck (Bonnamour) à deux tours de l'arrivée et une seconde fois tout seul à un tour. J'ai senti que ça se posait et je suis parti. Si Franck avait pu m'accompagner, ça aurait pu faire basculer la course car tout le retour du circuit final, vent de face, c'était trop dur tout seul''. Une fois qu'il a réussi à s'extraire du peloton, Laurent Pichon a dû assumer la majeure partie des relais. Au sein de l'échappée, ses adversaires ont tenté de la jouer finement. ''Ils savaient que je jouais le général et roulaient moins fort, c'est normal. J'ai coincé dans l'avant-dernière bosse''. Avalé par le peloton dans les derniers hectomètres de course, le Breton n'a pas pu empêcher une explication massive (voir classement).

« ÇA M'A COÛTÉ UNE SÉLECTION POUR LE TOUR »

Si une pointe de déception l'anime, le coureur de 33 ans peut néanmoins tirer quelques éléments de satisfaction au terme de ces quatre étapes. Auteur d'un début de saison mitigé, il s'est relancé. ''Ma reprise à la Tropicale Amissa Bongo était prématurée, et il m'a toujours manqué 5-10% pour jouer la gagne sur les manches de Coupe de France au mois d'avril. Après une bonne coupure à la mi-avril, je suis revenu aux 4 Jours de Dunkerque où je pense que j'étais vraiment bien mais je suis tombé et je me suis fait une déchirure intercostale. Je suis resté trois semaines sans vélo''. Au cours de cette période délicate, Laurent Pichon n'a jamais baissé les bras. Il ne désespère pas de voir ses efforts prochainement récompensés. ''Ça m'a coûté une sélection pour le Tour de France mais je continue à travailler et, un moment donné, ça finira par sourire. Physiquement, les jambes répondent bien''. Dans les prochaines semaines, il tentera de le confirmer à la Polynormande (Coupe de France Pro), au Tour du Limousin et au Grand Prix de Plouay. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Laurent PICHON