Jérémy Cabot en apprend tous les jours

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

À 28 ans, au terme de deux saisons chez les professionnels, Jérémy Cabot se découvre encore. Cette semaine, sur les routes du Tour Alsace (2.2), le leader du Challenge BBB-DirectVelo en apprend sur lui-même au contact de la montagne. Fort de son expérience et de dix victoires en 2019, le sociétaire du SCO Dijon-Team Matériel-velo.com a exploré un terrain jusqu'alors inconnu pour lui. ''On n'a rarement l'occasion de disputer de si belles courses et de courir sur de tels parcours. C'est l'occasion de se tester sur des courses exigeantes avec un niveau relevé. Des courses avec des arrivées au sommet comme à la Planche des Belles Filles, je n'en avais jamais disputées. Des courses comme aujourd'hui (samedi) au Lac Blanc, c'était également le cas. On en apprend tous les jours'', explique-t-il à DirectVelo.

Au cours de cette troisième, puis quatrième étape du Tour Alsace, il a pu tirer quelques enseignements. Au fil des kilomètres, les ascensions lui ont apporté des éléments de réponse quant à ses capacités d'escaladeur. ''Physiquement, je ne suis pas trop mal, mais la Planche des Belles Filles était trop raide pour moi. Je savais que ça ne serait pas simple. Mon but était de ne pas perdre trop de temps. Malheureusement, j'en ai perdu un peu beaucoup'', reconnaît celui qui a pris la 34e place de l'étape haut-saônoise à 1'50'' du vainqueur, Tom Pidcock (Team Wiggins-Le Col).

« MAINTENANT, JE SAIS CE QUE JE VAUX »

Jérémy Cabot a mieux digéré le second morceau. Entre Ribeauvillé et le Lac Blanc, l'ancien pensionnaire de Roubaix-Lille Métropole a battu son record de dénivelé positif gravi lors d'une journée de course. ''Une étape avec 4000 mètres de dénivelé, je n'en avais jamais fait. Je ne savais pas ce que je devais en attendre. Par contre, les cols étaient plus roulants''. Au final, le lauréat de Paris-Troyes (1.2) a démontré sa polyvalence. Après s'être affranchi des difficultés vosgiennes, il s'est présenté en 16e position sur la ligne d'arrivée à seulement 36'' de Michal Schlegel (Elkov-Author). ''Maintenant, je sais ce que je vaux'', apprécie-t-il.

Au cours de ces deux étapes corsées, Jérémy Cabot a dû faire face à une adversité relevée. Au sein d'un peloton riche en grimpeurs, il a pu se tester face aux meilleurs d'entre eux. ''C'est l'occasion de progresser, de voir ce qu'il me manque et ce que je dois travailler aussi'', confie-t-il. Au terme d'une saison 2019 exceptionnelle, le Troyen espère disputer le prochain exercice au sein du peloton professionnel. Pourtant, en ce début de mois d'août, il affirme être encore dans le flou quant à son avenir. ''Je ne sais pas ce que je ferai la saison prochaine, donc je n'y pense pas. L'objectif sera de retourner chez les professionnels, je fais ce qu'il faut pour, j'ai eu des contacts, mais pour l'instant, rien n'est signé'', souligne-t-il. Ce dimanche, après avoir affronté la montagne, il tentera de s'illustrer sur une étape au relief beaucoup moins accidenté.

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