Parmi les favoris à la victoire finale de ce Tour de Wallonie, Edward Dunbar, alias "Eddie", est le seul à avoir tenté une offensive de loin.  En attaquant avant le circuit local de cette quatrième étape, l'Irlandais a voulu perturber le leader Loic Vliegen (Wanty-Groupe Gobert). "Mon but était de mettre la pression et de soulager Lawless dans le peloton. Je voulais surprendre mon monde. Au plus les kilomètres avançaient, au plus les adversaires prenaient confiance. Je pensais vraiment menacer le maillot jaune avec une attaque précoce", explique-t-il à DirectVelo.

« TOUT EST POSSIBLE »

Finalement, le sociétaire du Team Ineos a été repris à onze bornes du terme. "Je n'ai pas tout perdu. Au passage, j'ai pris six secondes de bonification. Cela me permet de faire une bonne opération au classement général", relève-t-il.

Le coureur de 22 ans entamera la dernière étape, mercredi, en quatrième position du général à 16 secondes de la première place. "Tout est possible. Le parcours est moins dur mais tout le monde sait où il faudra lâcher les chevaux". Rendez-vous est pris pour l'ultime galop dans l'ascension pavée du Mur de Thuin. De quoi lui rappeler son succès au Tour des Flandres Espoirs en 2017. "C'est complètement différent maintenant. J'ai encore perdu du poids. Les pavés me conviennent moins bien mais il faudra faire des écarts pour gagner le Tour de Wallonie".

PROFIL DE COUREUR POUR LES ARDENNAISES

En tout cas, le 22e du Tour d'Italie continue sur sa lancée qui l'a vu prendre la 3e place du Tour du Yorkshire. "C'est une bonne année pour moi. Je n'ai pas roulé beaucoup les deux dernières saisons pour cause de blessure. Je continue mon processus d'apprentissage. Je pense qu'avec mon gabarit, je me profile comme un spécialiste des ardennaises".

En fin de saison, le rendez-vous mondial sera important en septembre avec l'équipe d'Irlande. "Après le Tour de Wallonie, j'irai à la Clasica San Sebastian. Je ne courrai pas le Tour d'Espagne. Le Championnat du Monde risque d'être intéressant. Nous aurons Dan Martin, Nicolas Roche et Sam Bennett. Il y a moyen de faire quelque chose."