Alexandre Delétang voulait remercier ses coéquipiers

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Les saisons d’Alexandre Delétang sont toujours faites de hauts et de bas, de moments de réussite et de passages à vide. Les dernières semaines du puncheur-sprinteur de Creuse Oxygène Guéret sont à l’image du personnage. Désireux de briller sur le Championnat de France, il n’a pas pu rouler une seule fois lors de la semaine précédent l’événement, la faute à un fort mal de dos. “Je me suis complètement bloqué le dos et c’était impossible de rouler. Forcément, sur le Championnat, les sensations n’étaient pas formidables”, préfère-t-il plaisanter après coup. De retour à l’entraînement la semaine suivante, le coureur de 26 ans a vite retrouvé des sensations, jusqu’à terminer 8e de la dernière étape du Tour du Piémont Pyrénéen. Le tout avant de faire partie des plus costauds sur le récent Tour des Deux-Sèvres, disputé le week-end dernier.

Lors de la 1ère étape de l’épreuve de catégorie Elite Nationale, Alexandre Delétang a fait la course, et aurait (déjà) pu jouer la victoire avec un peu plus de réussite. “Je me suis fait avoir en me retrouvant dans le contre et non pas dans l’échappée. Le problème, c’est que ça ne s’entendait pas derrière, alors on n’est jamais rentré”. En très bonne forme, il ne s’est pas avoué vaincu, et a même demandé à ses coéquipiers de rouler pour lui le lendemain. “C’est rare que je leur demande quelque chose. Généralement, ils viennent me demander si je veux qu’ils m’emmènent le sprint, mais je leur dis toujours non. Je préfère me débrouiller seul, et qu’ils aident quelqu’un d’autre. Mais là, je me sentais vraiment capable de faire quelque chose. Ils ont ramené le peloton sur les attaquants et franchement, je n’aurais jamais pu gagner sans eux”.

« QUAND JE SUIS EN FORME, JE PASSE RAREMENT LOIN DE LA GAGNE »

Car dans les rues de Saint-Eanne, c’est bel et bien le natif de Chambray-lès-Tours et résident de Descartes (Indre-et-Loire) qui a mis la balle au fond (voir classement). “Je savais que le faux-plat final me convenait. Après avoir demandé aux gars de rouler pour moi, je ne voulais surtout pas qu’ils aient fait ça pour rien. Je voulais absolument gagner, pour les remercier, et je ne me suis pas loupé”.

Une fois encore, Alexandre Delétang a prouvé qu’il pouvait faire partie des meilleurs coureurs amateurs français, lorsqu’il est à 100% de ses capacités physiques. “Je sais que quand je suis en forme, je passe rarement loin de la gagne. Quand je me fixe une course en tête, c’est rare que je me loupe”, insiste-t-il. Sauf que le garçon ne se consacre pas qu’au cyclisme, et ce n’est pas nouveau. Toujours à son compte en mécanique automobile, l’ancien coureur de l’Armée de Terre et de l’Océane Top 16 travaille également dans un magasin de cycles, désormais. “Mon emploi du temps est bien chargé, je n’ai pas le temps de m’ennuyer”. Au milieu de sa triple activité, celui qui ne s’entraîne désormais plus qu’un jour sur deux, mais via des sorties plus longues, espère trouver le temps de briller sur le Grand Prix de Cherves ou plus encore à Blangy, en Coupe de France DN1.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Alexandre DELÉTANG