Championnat de France - Elites : Les réactions

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Warren Barguil (Arkéa-Samsic) a remporté, ce dimanche, à La Haye-Fouassière (Loire-Atlantique), le Championnat de France Elites Pro (voir classement). Il a devancé Julien Simon et Damien Touzé (Cofidis). Warren Barguil succède ainsi à Anthony Roux (Groupama-FDJ) au palmarès de l'épreuve. Retrouvez, ci-dessous, quelques-unes des réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée. 


Portrait de Quentin PACHER

6e

« Il n'y avait pas d'équipe surreprésentée dans l’échappée à part Cofidis. Dans ces cas-là, tous les adversaires sont à prendre au sérieux et tout le monde saute sur tout le monde. Tous les endroits sont propices à des attaques. Je connais ce circuit pour l'avoir fait lors de la Classic Loire-Atlantique, et je sais que rouler derrière une échappée, ce n'est pas un cadeau. Il faut se placer au pied de chaque bosse si tu ne veux pas prendre la relance en haut. L'idéal, c'était d'être dans un petit groupe et d'avoir un coup d'avance. Au fil de la course, ça ne revenait pas. J'ai compris que l'on allait jouer la gagne. On ne collaborait pas trop car Bryan (Coquard), notre grand leader, était dans le peloton. Quand j'ai compris que l'on irait au bout, j'ai davantage collaboré. Je m'attendais à taper la tête à un moment donné, mais j'étais au top. Je sais que dans une carrière, on n'a pas souvent l'occasion de jouer le titre et de le voir si près, mais aussi si loin. C'est à la fois excitant et frustrant. »

Portrait de Anthony ROUX

13e

« C'est un Championnat. Même si l'on a de bonnes cartes, il faut être le meilleur sur le moment. Warren (Barguil) devait être le meilleur de l'echappée. Il faut avoir les jambes le jour de la course. Ce qu’il nous a manqué, c’est un parcours plus dur. Les bosses étaient trop courtes et raides pour faire la différence. Le parcours n'était pas assez sélectif pour revenir sur l'échappée. Thibaut (Pinot) marchait très fort, mais il avait du mal à garder son sang-froid. Ça aurait été bien de le voir en bleu-blanc-rouge. J'avais pour rôle d'attendre les trois derniers tours et de prendre les coups jusqu'à la fin. C'est ce que j'ai fait. Je n'ai pas grand chose à me reprocher. Je suis déçu que l'équipe n'ait pas gagné. Personnellement, j'ai déjà porté ce maillot pendant un an, donc j'aurais bien voulu qu'un coureur de l'équipe puisse le porter à son tour. Il faut accepter de se faire battre par plus fort. On ne peut pas régner tous les ans. Pendant douze mois, avec le maillot, même les jours qui étaient difficiles étaient bons. »

Portrait de Rémi CAVAGNA

35e

« L'écart a augmenté derrière l’échappée. La Groupama-FDJ avait cinq mecs devant. Ils nous ont un peu endormis. Après, personne ne pouvait rouler. Tout le monde était à bloc, même Total Direct Energie. Je me suis dis qu'il fallait essayer d'attaquer. On est bien revenu, mais ça n'a pas suffi. Il m’en manquait un peu. J'aurais dû réagir avant, mais c'était difficile. J'ai fait le maximum. Je ne suis pas déçu de ma course, mais de mon résultat. Tout seul, ce n'était pas facile. Il me manque encore un truc sur les Championnats, mais c'est une course d'un jour. C'est aléatoire.»

Portrait de Alexis GOUGEARD

52e et échappé

« On m'avait demandé d'être à l'avant, et j'ai réussi à le faire. Je me suis retrouvé esseulé loin de l'arrivée dans l'échappée. J'ai quand même fait la course que je voulais. Ça a commencé à attaquer à deux tours de l'arrivée. J'avais de bonnes jambes. À chaque fois que j'attaquais, ça se regroupait. La bonne attaque a été mise dans le final. Je n'ai pas pu y aller. J'ai manqué de forces. C'est le jeu. J'étais à fond et les crampes arrivaient. Quand c'est comme ça, on ne peut pas faire grand chose. Je n'ai pas trop de regrets, j'ai fait ma course. Warren (Barguil) est un beau Champion de France. Il a montré qu'il ne fallait pas l'enterrer. »

Portrait de Pierre-Luc PÉRICHON

54e et échappé

« J’ai appliqué ma stratégie de base. Je voulais prendre l'échappée. J'avais estimé que c'était mieux de la prendre que de la laisser partir. Le résultat final confirme ce que je pensais. On était cinq de l’équipe devant. On a mis Cyril Lemoine et Emmanuel Morin à rouler assez tôt pour pouvoir maintenir un écart conséquent sur le peloton. Les consignes étaient d'accompagner les coups en deuxième partie de course avec Damien Touzé et moi. Quand ça a commencé à relancer, j’ai senti que les jambes n'étaient pas aussi bonnes qu'elles auraient dû l'être. J'ai quand même réussi à accompagner le groupe. Je me suis un peu sacrifié à l’avant quand un contre est sorti derrière pour essayer qu'il ne rentre pas. Dans les deux derniers tours, quand ça a vraiment accéléré, j'ai bloqué un petit peu. L’équipe termine 2e et 3e, on aurait préféré le maillot de très loin. »

Portrait de Julien ANTOMARCHI

64e et échappé

« J'ai déraillé. La chaîne s'est bloquée. C'est comme ça, il n'y a rien à dire. Le Championnat s'est envolé ici. C'était fini, ce n'est pas grave, tant pis. On avait tout bien fait avant ça. »

Portrait de Pierre LATOUR

71e et échappé

« J'ai passé la journée à l'avant. C'est une bonne chose, plutôt que de subir à l'arrière. Malheureusement, j'ai été distancé à environ deux tours de l'arrivée. Je ne pouvais plus suivre. Je ne suis pas encore au top, la condition n'est pas optimale. Ce n'est pas très rassurant avant le Tour de France. »

Portrait de David GAUDU

Echappé puis abandon

« Que ce soit individuellement ou collectivement, c'est une grosse déception. Aujourd'hui, je pense que l'équipe avait la gagne dans les jambes. Je me sentais vraiment très bien. On avait parfaitement couru à l'avant avec Valentin Madouas. J'ai eu un problème mécanique à un tour de l'arrivée lors du passage sur la ligne. C'était terminé pour moi. Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier à qui ça va arriver. Ça fait partie du sport. On va essayer de passer outre. Maintenant, cap sur le Tour de France. J'espère que je vais continuer sur cette lancée. La chance va peut-être tourner. »

Portrait de Benoît COSNEFROY

Abandon

« J'ai chuté. C'est vraiment une erreur d'inattention de ma part. Je suis sorti en contre avec Pinot, Gesbert, Edet et Turgis. Au moment de se faire reprendre, j'ai regardé à gauche et il y a un coureur qui m'a coupé la route. Je suis tombé tout seul. Je suis rentré pour me faire soigner sur la ligne. Je suis très déçu car j'avais de bonnes sensations. À une semaine du Tour, ce n'est jamais bon de tomber. J'ai quelques contusions au coude, à la hanche et à l'omoplate. »

Portrait de Benoît JARRIER

Echappé et abandon

« C'était prévu que je fasse le début de course. On s'est retrouvé à six sur 37 dans le groupe de tête. On était bien représenté. En plus, on avait Warren Barguil qui était notre leader désigné. On avait au moins l’un de nos deux leaders avec nous puisque Elie Gesbert était également désigné leader. Au début de la course, on a passé nos relais comme tout le monde. Quand l’écart a flirté avec les 2'40"-2'50", on a commencé à rouler avec Amaël Moinard. On a passé des relais assez appuyés pendant un tour et demi ou deux tours pour ne pas que ça revienne trop vite. Cyril Lemoine (Cofidis) nous a bien aidés également. Après, les coureurs de la Groupama-FDJ a attaqué et j'ai été distancé. Il nous restait encore quatre gars dans l'échappée. Ils ont fait leur boulot, ça nous a souri sur la fin. Pour ma part, j'ai effectué mon travail en amont, le principal était là. C’est une satisfaction car j'ai apporté ma touche personnelle en faisant le boulot comme il le fallait avec Amaël Moinard. On s'est sacrifié tous les deux. On a vraiment été acteur du titre. Les sensations étaient bonnes, le plaisir était là en plus. C'est toujours bien de se retrouver aux avant-postes sur un Championnat de France. »

Portrait de Thibault FERASSE

Abandon

« J’ai percé de la roue avant et je l’ai cassée juste après avoir monté le mur de Saint-Fiacre à bloc pour rejoindre le contre avec Pinot. Calmejane et Cavagna venaient de me rejoindre à ce moment-là. C'est une journée noire pour Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole, que ce soit pour Julien Antomarchi ou pour moi. Je suis vraiment déçu pour lui. Il avait bien préparé son affaire. C'est décevant pour moi aussi car j'étais chez moi, j'avais envie de me faire plaisir. C’est arrivé au plus mauvais moment. Je n'ai pas été dépanné par ma voiture car elle était à l'avant. Personne n'a pu me donner de roue, sauf la dernière voiture. Le peloton était déjà très loin. La course était terminée pour moi. On aurait pu bien finir le week-end et revivre une excellente journée après la troisième place de Julien lors du chrono. Il méritait tellement un titre ou un podium. »

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