Stéphane Rossetto : « Rien n'est acquis »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Et si c'était la bonne année pour Stéphane Rossetto ? En ce mois de juin, le sociétaire de la formation Cofidis semble monter en pression. Au sortir d'une semaine à haute intensité sur les routes du Critérium du Dauphiné (2.WT), le coureur de 32 ans poursuit sa préparation avec la Route d'Occitanie (2.1). ''Le Dauphiné est l'une des courses les plus relevées de la saison. Ça s'est plutôt bien passé physiquement. Par contre, vis-à-vis des conditions météo, c'était plus difficile. Comme la moitié du peloton, je suis tombé malade dans la nuit de samedi à dimanche et je n'ai pas pris le départ le dernier jour'', explique-t-il à DirectVelo.

Auteur du 38e temps sur le contre-la-montre de Roanne et d'une échappée au cours de l'avant dernière étape, le trentenaire a été coupé net dans son élan. Affaibli, il n'a pas été en mesure de s'entraîner comme il l'entendait lors des jours qui ont suivi. ''Je suis arrivé à la Route d'Occitanie sans avoir trop roulé. J'étais vidé physiquement et lors de la première étape, je n'avais pas beaucoup de forces sur mon vélo''. Toutefois, Stéphane Rossetto espère que les efforts consentis sur l'épreuve WorldTour lui permettront de passer un cap physiquement, une fois totalement rétabli. D'autant plus que dans les semaines qui viennent, les échéances vont se multiplier pour celui qui a pris part à une longue échappée, ce samedi lors de l'étape reine de l'épreuve. ''Il n'y a pas de secret, les courses d'une semaine en WorldTour, c'est un coup de pédale spécial. On atteint des puissances que l'on n'atteint pas dans le reste de la saison. C'est un rythme qui est très soutenu pendant longtemps. Ce coup de pédale, on ne peut le trouver que sur ce genre de courses. Je pense que c'était intéressant de faire ça avant les Championnats de France et éventuellement en vue d'une sélection pour le Tour''.

« JE VIENDRAI AVEC L'ENVIE DE GAGNER »

Durant l'ensemble de cette Route d'Occitanie, l'ancien vainqueur des Boucles de la Mayenne (2.1) entendait bien s'adapter en fonction de ses sensations et des parcours proposés. ''Je prends jour après jour. Sur la première journée, je n'étais pas bien donc j'ai fini tranquille. Il faut essayer de gérer au maximum ses journées. C’était un souhait de courir, de retrouver les pelotons et de faire des efforts que je ne peux pas faire à l'entraînement'', glisse-t-il. Tout au long de ces quatre jours, Stéphane Rossero sait qu'il joue gros. À 32 ans, l'ancien rouleur de BigMat-Auber 93 a une chance de découvrir le Tour de France. ''J'ai envie de courir et de faire du vélo. C'est un plaisir, mais il ne faut pas se dire que c'est acquis. Rien n'est acquis. Je n'ai pas encore ma sélection assurée. Ma santé est bonne, mais je ne suis pas encore à 100%. Il faut prendre au jour le jour'', tempère-t-il.

Avant de se tourner vers la « Grande Boucle », le natif de Melun (Seine-et-Marne) se concentrera sur l'un de ses objectifs majeurs de la saison : le Championnat de France du contre-la-montre. ''Je viendrai avec l'envie de gagner. Je ne prendrai pas le départ avec l'ambition de terminer 20e. J'ai déjà fait une deuxième place. Si je refais un podium, c'est bien mais ça me sera égal. J'espère gagner. Enfin... Si je suis sur le podium, j'aurai quand même le sourire'', promet-t-il. Dans l'optique d'arriver à la Haye-Fouassière (Loire-Atlantique) dans les meilleures dispositions, Stéphane Rossetto lèvera le pied, ce dimanche. ''Je compte faire l'étape tranquille'', conclut-il.

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