Fabian Lienhard espère intéresser Vital Concept

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Fabian Lienhard est du genre gourmand. Echappé dans le final de la 5e étape du Tour de Bretagne, entre Rougé et Le Ferré, le Suisse espérait à la fois remporter l’étape et prendre possession du maillot de leader du classement général. Finalement, il a dû se contenter de la 2e place sur la ligne d’arrivée, puisque devancé au sprint par le kazakh Sergey Lushchenko (voir classements). La mission est partiellement accomplie malgré tout, le sociétaire de la IAM-Excelsior ayant pris les commandes du classement général. “Je suis déçu de ne pas avoir gagné l’étape. Je pensais être le plus rapide, mais le coureur kazakh est passé très vite à côté de moi. En même temps, vu les circonstances dans les derniers kilomètres, je me suis surtout concentré sur le maillot de leader dans le final. Du coup, j’ai beaucoup roulé, sans trop penser à en garder pour le sprint, même si j’espérais quand même faire le doublé”, détaille-t-il à DirectVelo.

« CE DEVRAIT ÊTRE UNE CLASSE 1 »

Concentré sur son double objectif, le Suisse n’avait pas omis de prendre un maximum de secondes de bonifications durant la journée, lui qui a passé plus de 160 kilomètres en tête avec ses quatre compagnons d’échappée. “J’aime tout particulièrement ces courses françaises. En fait, je trouve que les Français sont toujours motivés pour faire la course, pour prendre des coups, et c’est ce qui me plaît ici. C’est comme ça que j'ai fait mes résultats, en attaquant, même si j’ai une bonne pointe de vitesse”. Ce Tour de Bretagne, Fabian Lienhard en avait fait son objectif principal de son exercice 2019. “C’est une superbe course ! Je pense même que c’est la plus grosse Classe 2 de la saison. Ce devrait même être une Classe 1, mais tant mieux pour les équipes comme la nôtre qui peuvent se montrer ici”.

Récent vainqueur d’étape sur le Tour du Loir-et-Cher (2.2), dont il avait pris la 6e place du classement général final, le garçon savait où il allait en ce mois d’avril. “Je m’étais dit que j’allais faire un bon Tour de Bretagne mais pour le moment, je ne faisais rien de spécial, simplement des places autour du Top 20. Alors je me suis dit qu’il fallait tenter quelque chose aujourd’hui (lundi), et j’ai donc pris l’échappée. Je me suis retrouvé avec quatre coureurs très forts à l’avant. Tout le monde était motivé à l’idée de rouler fort, et on a réussi à aller au bout”.

« LES ÉCARTS SONT INFIMES »

L’ancien 3e du Tour de Vendée 2017, alors qu’il évoluait chez Vorarlberg, a désormais un maillot à défendre lors des deux dernières journées de course. Et il a bien conscience que rien n’est encore fait. “On a perdu un coureur (Quentin Guex) il y a deux jours car il avait des problèmes intestinaux. Nous ne sommes plus que cinq, mais j’espère que nous allons réussir à concrétiser avec la victoire au classement général. Il y a de bons coureurs ici et les écarts sont infimes, alors ce sera dur de garder le maillot. Mais je vais essayer”, insiste celui qui espère rendre hommage de la plus belle des façons à son père, mort en janvier dernier.

Qu’il remporte le classement général du Tour de Bretagne ou non, le coureur originaire de Steinmaur dans la région de Zurich, prend l'exemple de Matteo Trentin, “un ancien crossman devenu spécialiste des Classiques”, espère en tout cas avoir tapé dans l’oeil des plus grosses formations présentes sur cette épreuve. “J’étais en Conti Pro par le passé et j’ai même été stagiaire chez BMC. Depuis, j’ai fait de bons résultats. Alors bon, maintenant, j’espère que Vital Concept ou d’autres équipes vont s’intéresser à moi pour l’année prochaine”, conclut-il avec le sourire. Nul doute que le message arrivera jusqu'aux oreilles de Jérôme Pineau, le manager des « Men In Glaz », qui a vu son sprinteur Lorrenzo Manzin se faire chiper le maillot de leader par ce même Fabian Lienhard. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Fabian LIENHARD