Francis Mourey : « Je n’ai pas trainé ma misère »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Après avoir disputé son dernier Championnat de France Elites de cyclo-cross le week-end dernier, Francis Mourey a fermé un nouveau chapitre de sa carrière cycliste en prenant part, ce dimanche, à sa toute dernière compétition sur le sol français. 16e de la manche de Coupe du Monde de Pontchâteau (Loire-Atlantique), le Franc-Comtois était ému dans la zone d’arrivée. “Finir à Pontchâteau, c’est un honneur car j’y suis venu la première fois en 1998. J’y ai disputé le Mondial en 2004 et je suis toujours là en 2019, en jouant encore les premiers rôles”, se félicite-t-il auprès de DirectVelo.

UNE GLISSADE EN FIN DE COURSE

Le nonuple Champion de France Elites a profité de l’instant, en tâchant de rester appliqué tout au long d’une épreuve particulièrement roulante. “Je voulais faire une belle course. En ayant vu auparavant les courses des Juniors et des Espoirs, je savais que ça allait être une course très rapide, en peloton”, confirme l’athlète de 38 ans. “J’ai couru avec ma tête pour faire la meilleure place possible. J’ai essayé de jauger à chaque fois ma force par rapport à celle des autres. C’est pour ça que lorsque Lars Van der Haar a accéléré, je n’ai pas essayé d’y aller. Je voulais essayer de jouer une place dans le Top 10”. Finalement, Francis Mourey a perdu un peu de temps après être parti à la faute en fin de course. “J’ai fait une petite glissade dans l’avant-dernier tour, mais ça ne m’a pas trop perturbé”.

LE TOP 10 DANS LE VISEUR AU MONDIAL

Désormais, il ne reste plus que deux épreuves à Francis Mourey avant de refermer définitivement le livre de sa longue carrière cycliste. “J’espère que tout va bien se passer à Hoogerheide et au Mondial. La forme est là, les sensations sont bonnes”. Objectif avancé pour les Championnats du Monde : un Top 10. “J’ai réussi à gagner le Challenge (la Coupe de France, NDLR) et les trois manches. J’ai réussi ma saison, malgré la déception du Championnat de France. Je n’ai pas trainé ma misère. J’étais vraiment bien cette année et je me suis fait plaisir”. Un plaisir qu’il a pris pendant plus de vingt ans, après avoir été admiratif de nombreux anciens Champions de France. Ainsi, il cite Martial Gayant, les frères Marc et Yvon Madiot. Dominique Arnould et Emmanuel Magnien. “Ils m’ont donné envie de faire du cyclo-cross et j’espère avoir moi-même donné envie à des gamins de faire du cyclo-cross. Pour moi, c’est plus beau qu’une victoire”.

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