Enzo Boisset : « Pouvoir taper du poing sur la table »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

"Mieux, mais pas encore ça". C'est en termes mitigés qu'Enzo Boisset qualifie une saison pendant laquelle il aura tout de même décroché sa première victoire en Elites, lors de la deuxième étape de l’Essor Breton. "C’était mon objectif et je suis satisfait d’avoir gagné. Mais je voulais aussi prendre plus de coffre pour être régulier toute l’année. Sur ce dernier point,  je n’ai pas passé le cap que j’espérais", déclare-t-il à DirectVelo.

« JE NE PASSAIS PLUS LES BOSSES »

Après une saison 2017 exempte de victoire, le sociétaire de l’UC Nantes avait axé sa préparation hivernale sur le sprint. "Même si je n’ai pas les qualités d’un Orceau, j’ai des fibres rapides qui me permettent de me débrouiller sur les arrivées groupées, observe-t-il.  J’ai fait de la préparation en salle, avec beaucoup de musculation des cuisses notamment, pour développer ces qualités de sprinter". Las ! Non seulement le cycliste n’a pas atteint ses objectifs au niveau du sprint, mais il y a perdu sur d’autres aspects. "Je ne passais plus les bosses ! Alors que par la passé comme en Espoirs 2, j’étais bien là dans des courses difficiles comme le Tour Nivernais Morvan ou le Tour de Côte d’Or".

A cela s’ajoute un mauvais coup du sort qui le met à terre lors du la 1ère étape de l'Estivale Bretonne en août (voir ici). "C’était une très grosse chute. J’ai mis du temps à retrouver mes réflexes et mes sensations. Quand j’ai repris, je me suis senti bien trois jours et j’ai pioché les trois semaines suivantes. Mon corps pompait mon énergie pour combattre les blessures". Même s'il fut l'un des animateurs de Paris-Tours début octobre, la fin de saison du cycliste aura donc été bien entamée par cette chute qui renforce le sentiment d'une saison en demi-teinte. Pour tourner la page, il décide de se relancer au sein d’une nouvelle formation : le CM Aubervilliers 93-St-Michel.  

« TRAVAILLER LA CAISSE CET HIVER »

"Nantes me conservait dans l’effectif, mais j’avais besoin de reprendre les choses du bon pied dans un nouveau club", explique celui qui souhaitait par ailleurs une équipe plus proche de son domicile. "J’habite à Châteaudun (Eure-et-Loir). Avec Nantes, ça me faisait pas mal de frais de route, et surtout beaucoup de fatigue". Si le passage de DN1 en DN2 pourrait être vécu comme un recul dans sa progression, ce n'est pas le cas au regard de la spécificité de son nouveau club. "Ce n'est pas un sujet avec Auber. Elle a un programme de courses de DN1 : c’est la réserve d’une équipe professionnelle, donc quand ils appellent un organisateur pour participer à une course, ils sont acceptés en tant que tel".

Au sein de la formation francilienne, Enzo Boisset ne sera pas en terre inconnue puisqu’il y retrouvera Baptiste Constantin "avec qui j’ai fait Sport-Etudes à Bourges" et Matthieu Demeautis "qui était avec moi au Guidon Chalettois". Avec ceux-là et ses autres futurs équipiers, il aura à cœur de "passer le cap" et s’affirmer comme un vrai recours pour la victoire. "Je veux pouvoir taper du poing sur la table et ne pas être le gars dont on ne sait pas si on peut compter sur lui.  Je vais me fixer moins d’objectifs de sprint, et travailler la caisse cet hiver pour être plus polyvalent et avoir un rôle plus important au sein de l’équipe.", conclut-il.

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