Si Rouen était en Bretagne, Yann Guyot y serait encore

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo.com

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Yann Guyot travaille aujourd'hui à plein temps comme moniteur de sport à l'Ecole des transmissions, à l'est de Rennes. Le militaire doit donc jongler entre son emploi du temps professionnel et son activité sportive. Là encore, le coureur va se partager entre deux disciplines : le vélo, en DN2 avec Laval Cyclisme 53 et le triathlon au Saint-Gregoire Triathlon, un club du nord de Rennes, "proche de la maison", indique-t-il.

PAS DE GRANDS TRAJETS

Rennes, Saint-Gregoire, Laval, le Champion de Normandie joue la proximité géographique pour la nouvelle saison. "Je ne veux plus faire de grands trajets. Si Rouen était en Bretagne, j'y serais encore. J'y ai  trouvé un super directeur sportif, une super équipe, je m'y sentais bien", assure-t-il à DirectVelo.

"Ma première intention était de revenir en Bretagne mais ça ne s'est pas fait, raconte le vainqueur du Challenge DirectVelo 2014. "Laval m'avait déjà appelé l'an dernier. Ils sont revenus très tôt vers moi cette année. J'ai choisi le club qui m'a porté le plus d'intérêt".

BOULOT VELO TRIATHLON

A 32 ans, le Champion de France 2014 a "fait le tour de la question. J'ai envie de donner ce que j'ai appris", indique-t-il. Le calendrier du club de DN2 lui permettra aussi de se mettre sérieusement au triathlon, avec son collègue de "bureau", Julien Gonnet. Mais son travail restera une priorité. "Je n'ai pas envie de prendre sur mes vacances pour aller courir des courses par étapes", prévient-il.

Mais le vainqueur d'étape du Tour de la Manche ne veut pas d'un programme en peau de chagrin. Il espère même un calendrier millefeuilles."Avec l'équipe de la Défense, je disputerai quelques courses. Le comité des Pays de la Loire a aussi en projet de participer à des courses en Classe 2", ajoute-t-il.

« PAS ASSEZ GAGNE »

En 2018, pour son retour chez les Amateurs après trois saisons chez les pros, le Breton a retrouvé le chemin de la victoire après un an et demi sans avoir levé les bras. Une éternité pour ce gagneur. "Mais je n'ai pas assez gagné. J'ai eu beaucoup de Top 10, ce qui m'était rarement arrivé".

Surtout, les chutes ont rythmé sa saison et brisé son élan plusieurs fois. "La première, c'était à Bordeaux-Saintes alors que j'étais devant. Au Tour de Normandie, je rechute [alors qu'il est 9e du général NDLR]. Je tombe encore dix jours avant le Championnat de France. A chaque fois, ce n'était pas grave mais le corps s'en rappelle", ressent le 4e de l'Essor Breton.

Sous le maillot de Laval Cyclisme 53, il espère encore respirer le parfum du bouquet du vainqueur.

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