Valentin Remondet : « Un vrai circuit qui glissait de partout »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Si Valentin Remondet aborde la saison de cyclo-cross comme un sas de décompression entre deux saisons de VTT, il n’en reste pas moins un compétiteur qui trouve progressivement sa place dans les dix meilleurs Espoirs français. "Je fais du cyclo-cross surtout pour passer le temps l’hiver, mais ma priorité reste le VTT. Pour autant, je suis satisfait de ma progression par rapport à l’année dernière", déclare à DirectVelo celui qui s’est classé 9e de la deuxième manche de Coupe de France à Pierric dimanche dernier.

Sur un terrain "boueux, plus technique que roulant"  comme il les affectionne, le sociétaire de l’ASPTT Dijon choisit d’assurer le départ "en gonflant un peu plus les boyaux". Mais un point de règlement qui lui avait échappé lui faire perdre le temps gagné dans la première zone. "Je ne savais pas que la personne qui récupère mon vélo doit être la même qui le donne". Après un léger cafouillage, le cycliste remonte dans le Top 10. "Nous étions un groupe de trois pour la 7e place pendant presque toute la course".

« UN VRAI CYCLO-CROSS »

En compagnie de Benjamin Rivet (Team Cross Safir Ganova) et Simon Lepoittevin Dubost (Sablé Sarthe Cyclisme), le crossman s’attache à ne pas commettre de fautes, notamment dans le dévers à mi-circuit. "Je tentais de passer à vélo. C’était un peu la loterie avec les racines, mais je ne perdais pas de temps là-dessus par rapport aux deux autres", analyse-t-il. Et c'est dans le dernier tour que le destin l'abandonne. "J’ai cassé mon serrage de chaussure et j’ai crevé. J’ai perdu le contact avec eux".

Rien de dramatique pour le cycliste qui reste "globalement satisfait" de sa journée. "Je me suis bien amusé. C’était un vrai cyclo-cross : un vrai circuit avec de la boue, qui glissait de partout. C’était bien !". "Bien" et surtout mieux que la première manche à Razès qu’il a conclue à la 12e place. "Une course bizarre : je me suis retrouvé dans les 30e après une chute devant moi au départ. J’ai bien remonté, mais le circuit très roulant n’était pas facile pour moi : je fais peu de courses sur route, donc je ne suis pas habitué. En VTT, on dépasse rarement les 35 km/h".

« TOUT FAIRE POUR UNE SÉLECTION EN COUPE DU MONDE »

Pour l’ultime rendez-vous de Coupe de France à Flamanville fin décembre, Valentin Remondet tentera de rentrer dans le Top 10 du classement général. "Les parties sur terrain gras sont top, mais c’est plus difficile sur les grosses lignes droites qui se terminent en épingle et te font passer de 30 à 10 km/h. On verra en fonction des sensations". D’ici là, le bourguignon vainqueur à deux reprises dans sa région depuis fin septembre va certainement rester autour de chez lui. "Le calendrier VTT est déjà bien chargé en déplacements. Je préfère ne pas aller trop loin".

A Dijon, le récent diplômé d’État d’entraineur VTT se consacre à la création d’une école de cyclisme de VTT pour son club dans le cadre d’un service civique. "L’ASPTT est très ouverte et m’autorise à faire beaucoup de choses, développer plein de projets. C’est top !", s’enthousiasme-t-il. S’il se voit bien à terme continuer dans l’encadrement des jeunes, le coureur n’en garde donc pas moins des ambitions sportives. En VTT, mais aussi en cyclo-cross. "Même si je pratique pour le plaisir, je vais tout faire pour être sélectionné pour une Coupe du Monde. Et si j’ai un jour l’occasion d’intégrer une Team, c’est clair que je ne dirai pas non !".

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