Yoann Paillot : « Difficile de rivaliser »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Yoann Paillot disputait son premier Championnat du Monde contre-la-montre Elites à Innsbruck ce mercredi. Parti dans la première vague, il a été rejoint par Jan Barta, auteur d'un beau temps. L'habituel coureur de Saint-Michel-Auber 93, finalement classé 34e (voir classement), revient sur son chrono où la côte de Gnadenwald servait de juge de paix.

DirectVelo : Comment analyses-tu ton contre-la-montre ?
Yoann Paillot : J'avais de bonnes sensations jusqu'au pied de la bosse. Je suis parti dans un bon rythme. J'étais bien gainé jusqu'au pied de la bosse. Il y avait aussi beaucoup de vent de face contrairement aux autres jours, je pense. Mais une fois dans la bosse, c'est sauve-qui-peut. On perd tout notre élan. On ne fera pas de grosses moyennes au dessus de 50 aujourd'hui. Il me manquait une dent face aux cadors, ils vont 3 km/h plus vite que moi. J'ai monté à mon rythme mais après la bosse, j'ai réussi à accélérer et j'ai repris du rythme quand Barta m'a rattrapé.

Être rejoint par Jan Barta t'a-t-il perturbé ?
Quand j'ai entendu les spectateurs hurler derrière je croyais que c'était pour moi mais en fait c'était pour lui. En plus, j'ai perdu mon bidon au sommet et sur la fin, j'avais des crampes aux adducteurs. J'ai fini les 15 derniers kilomètres comme je pouvais. Dans les descentes on est à 90 km/h et ensuite les petits coups-de-cul font vraiment mal.

« ON A RAREMENT DES CONTRE-LA-MONTRE AUSSI LONGS EN FRANCE »

Avais-tu les mêmes sensations qu'au Championnat d'Europe de Glasgow (20e) ?
C'est différent. Ici ce sont vraiment les meilleurs mondiaux. A Glasgow, je manquais de compétitions. Ici je suis arrivé avec plus de courses et peut-être plus de forces car j'avais de meilleures sensations. Dans un chrono aussi long, quand je suis au top de ma forme, je suis capable de tenir ma puissance tout au long du circuit. Je pense que j'ai été linéaire. J'emmenais 56x11, 12 et 13 jusqu'au pied de la bosse.

Qu'est-ce qu'il te manque pour rivaliser avec les meilleurs ?
J'ai tout donné. Je sais que j'ai encore une grosse marge de progression par rapport à ceux qui sont devant moi. J'étais parti pour faire Top 20 mais ça ne sera pas le cas (34e, NDLR). C'était ma première participation en Elite. Ce contre-la-montre me fera progresser physiquement. En France, on a rarement des contre-la-montre aussi longs même si j'ai déjà fait 3e d'un Championnat de France en 2012 de 48 kilomètres à 51 de moyenne. Ceux qui sortent de la Vuelta ont facilement une ou deux dents de mieux. C'est difficile de rivaliser quand on n'a pas le même calendrier de course.

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