Taruia Krainer était « le plus filou »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Taruia Krainer aime les fins de saison. Déjà brillant l’été dernier, lors duquel il avait décroché ses quatre succès de la saison 2017, le Tahitien remet le couvert cette année. Après de nombreuses places d’honneur, il a en effet décroché son premier bouquet de la saison lors des 3 jours de Cherbourg (Manche). “Normalement, il n’était pas prévu que j’aille sur cette course”, sourit-il auprès de DirectVelo juste après ce succès. “Enfin… Disons que je sortais déjà de grosses semaines et je voulais souffler un tout petit peu avant le gros rendez-vous de la Boucle de l’Artois. Je ne pensais pas pouvoir gagner là-bas, mais on prend ce qu’il y a à prendre. Maintenant, je vais essayer de faire du jus avant l’Artois, car je veux vraiment y performer”.

Sur une épreuve difficile à lire, le sociétaire du VC Rouen 76 a été de tous les bons coups. “C’était vraiment une course très mouvementée. Ca n’a jamais contrôlé de toute la course. Il faut dire qu’avec des équipes de cinq, ce n’est pas facile. Personne ne voulait prendre les choses en main. On a assisté à une course très difficile pendant trois jours, ça roulait très vite et il fallait répondre présent sans louper les bons coups, ce que j’ai réussi à faire en étant le plus filou”, se félicite celui qui confirme donc être un homme de fin de saison. “J’aime bien cette période de l’année, de juillet à octobre. C’est ma période ! J’avais quand même eu un coup de moins bien au Kreiz Breizh Elites puis les trois semaines qui ont suivi. J’ai dû couper, j’étais rincé… Mais je suis vite revenu en forme”.  Désormais, le coureur de 27 ans espère frapper fort lors de la Boucle de l’Artois, dernière manche de la Coupe de France DN1, avant de quitter la Métropole pour disputer le Tour de Tahiti, chez lui. “J’espère être bien à l’Artois mais je n’ai pas de garantie. Le vélo n’est pas une science exacte”.

UN NOUVEAU CLUB EN 2019

En cas de nouveau bon résultat à l’Artois, l’ancien sociétaire du Vendée U ne désespère pas de taper dans l’oeil d’une formation professionnelle, même s’il promet ne plus en faire une fixation. “A mon âge, je sais bien que ce sera compliqué de passer pro maintenant, surtout que je suis passé complètement à côté de mon début de saison à cause de ma blessure au genou (lire ici). Je comprendrais qu’on ne veuille pas me prendre, mais la saison n’est pas terminée et si je fais un gros coup à l’Artois… pourquoi pas”. Toujours désireux de voir au-dessus, il ne veut plus se prendre la tête pour autant. “J’espère toujours, mais ce n’est plus une priorité. Enfin, si ça vient, tant mieux, mais disons que j’ai été déçu l’an dernier… J’avais appelé pratiquement tous les managers et personne ne voulait me prendre. C’était une période décevante et démoralisante pour moi, alors je me suis promis d’arrêter de me bouffer l’esprit avec ça. Je fais du vélo pour le plaisir et c’est de toute façon comme cela que ça marche le mieux”.

Qu’il passe pro ou non, Taruia Krainer sait d’ores-et-déjà qu’il ne poursuivra pas l’aventure avec le VC Rouen 76 une année supplémentaire. Non pas que l’expérience ne se soit pas avérée concluante, mais le garçon préfère se rapprocher de La Roche-sur-Yon. “Avec mon entraîneur, on a réalisé que je passais trop de temps sur la route, dans les trajets… C’est notamment ce qui m’a cramé au moment du KBE. Je veux me faciliter la vie l’année prochaine avec une équipe plus proche de chez moi”, conclut celui qui pourrait également retourner sur son île d’ici deux ans, après avoir validé son Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education populaire et du Sport. “J’envisage d’exercer là-bas, à Tahiti. C’est le plan”.

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Portrait de Taruia Franz KRAINER