Pierre Bonnet est en jaune après les deux premières étapes des 4 jours des As-en-Provence. L’expérimenté sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux s’est retrouvé par deux fois dans la bonne échappée, sur les circuits de Saint-Etienne-du-Grès puis de Lançon de Provence. “On se doutait que nous allions assister à une course de mouvements et que ça allait être un beau bordel toute la journée”, résume-t-il auprès de DirectVelo en évoquant l’étape de ce vendredi. “Dans des journées comme celle-ci, il est important d’être en surnombre. J’étais accompagné de Maxime Roger à l’avant. Lui jouait plutôt l’étape alors que moi, je surveillais les mecs dangereux au général. Je savais exactement qui était dangereux devant. Je savais que nous étions quatre de placés”.

4e jeudi, 5e vendredi, Pierre Bonnet a pris le maillot au jeu des places (voir classements). “Avoir le maillot à ce stade n’est pas forcément un avantage”, admet-il. “J’ai même hésité à faire le sprint car je ne voulais pas forcément prendre le maillot. Mais il y avait quand même une victoire d’étape à aller chercher donc c’était compliqué de ne pas tenter le sprint. Et puis, après tout, il vaut quand même mieux avoir des secondes d’avance que de retard”.

« ON A PERDU GROS AVEC LA CHUTE DE FLORENT (PEREIRA) »

L’athlète de 28 ans le sait : le plus dur reste à faire sur cette épreuve, qui compte cette année cinq étapes. “Je ne sais pas encore si nous allons contrôler la course et défendre le maillot ou pas”, indique l’Auvergnat en parlant de l’étape de ce samedi, disputée autour de la commune de Mallemort. “On va changer de profils et aborder les étapes plus dures. Il n’est pas sûr que nous ayons les mêmes coureurs à l’avant à partir de maintenant”. Pour cette édition 2018, le classement général pourrait bien se jouer à l’occasion du contre-la-montre par équipes de dimanche matin, dans les rues de La Barben, sur 11 kilomètres. “On verra bien ce que ça va donner mais on a perdu gros avec la chute de Florent (Pereira) et de FF (Sébastien Fournet-Fayard) le premier jour. Seb est reparti mais il est bien amoché”, détaille le nouveau leader. “Ça nous pénalise vraiment pour le contre-la-montre par équipes. Au début de l’épreuve, on y allait pour gagner le chrono mais là, on ne se présentera plus au départ dans la même optique”.

Difficile pour autant de cacher ses ambitions au général pour le double lauréat d’étapes du dernier Tour du Pays Roannais (Elite Nationale). “Je pense forcément au général, comme ceux qui sont dans mon temps au classement. Dès que quelqu’un arrivera à piéger les autres, il prendra le maillot. On y verra forcément plus clair ce samedi. C’est souvent une course de mouvements ici, et ça va encore bouger”, insiste celui qui compte déjà cinq succès en 2018, et qui se dit en bonne condition actuellement. “J’ai bien récupéré de la Guadeloupe. J’étais content de moi dans les cols du Chablais (11e d’étape, NDLR). Je sais que je ne suis pas trop mal en ce moment, sans être exceptionnel non plus”.